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Suite de Druillon
Étiquette stratigraphique : [narc]dru
Symbole cartographique : nAdru
 

Première publication :  
Dernière modification :

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique
 
nAdru2 Granite à amphibole
nAdru1 Monzodiorite et diorite
 
Auteur(s) : Thériault et Chevé, 2001
Âge : Néoarchéen
Stratotype : Aucun
Région type :
Région du lac Hurault (feuillet SNRC 23L)
Province géologique : Province du Supérieur
Subdivision géologique : Sous-province de La Grande
Lithologie : Monzodiorite, monzodiorite quartzifère et monzonite quartzifère
Catégorie : Lithodémique
Rang : Suite
Statut : Formel
Usage : Actif

 

 

Historique

La Suite de Druillon a été introduite par Thériault et Chevé (2001) pour décrire quel­ques petites intrusions de monzodiorite, de monzodiorite quartzifère et de monzonite quartzifère, toutes à structure porphyroïde, localisées dans le coin NW de la région du lac Hurault (feuillet SNRC 23L). Simard et al. (2008) ont réaffecté à la Suite de Druillon les trois petites intrusions de monzodiorite, de diorite et de monzonite de la Suite de Turbar ainsi que les deux petites intrusions de granite à amphibole de la Suite d’Ossant, localisées dans le SE de la région du lac Bienville (feuillet 33P), juste au NW de la région du lac Hurault (feuillet 23L). Selon Simard (2008), ces intrusions sont similaires à celles des autres intrusions de la Suite de Druillon. Par ailleurs, Simard et al. (2008) ont inter­prété les granites de la Suite d’Ossant comme une phase felsique reliée aux roches intermédiaires des suites de Turbar et de Druillon. Ces modifications ont donc mené à l’abandon des suites d’Ossant et de Turbar.

Description

Simard (2008) décrit la Suite de Druillon comme étant constituée de monzodiorite, de monzodiorite quartzifère, de diorite, de monzonite et de monzonite quartzifère sous forme de petites intrusions dans le NE de la Sous-province de La Grande. Ce sont des roches homogènes, de teintes diverses, massives à faiblement foliées et caractérisées par une structure porphyroïde. Elles contiennent des proportions variables d’amas de minéraux ferromagnésiens composés principalement de hornblende, de biotite, de clinopyroxène et, localement, d’orthopyroxène. L’unité comprend également quelques intrusions de granite porphyroïde, homogène, d’aspect massif à faiblement folié et caractérisé par la présence d’une amphibole sodique (anciennement Suite d’Ossant).

Suite de Druillon 1 (nAdru1) : Monzodiorite et diorite

D’après Gosselin et al. (2002), l’unité nAdru1 est composée de monzodiorite, de monzonite et de diorite à feldspath antiperthitique à grain grossier. Thériault et Chevé (2001) ont noté que les roches monzonitiques et monzodioritiques sont généralement constituées de plagioclase (50 à 60 %), de feldspath potassique (20 à 35 %), de quartz (10 à 15 %), de hornblende (5 à 15 %), de clinopyroxène (5 à 10 %) et de biotite (5 %). La roche présente une surface d’aspect satiné caractéristique, bien que sa couleur varie grandement; les teintes les plus fréquentes étant le gris bleuté, le beige et le rose (Gosselin et al., 2002). De plus, elle se distingue par sa granulométrie grossière et sa structure porphyroïde avec du feldspath antiperthitique visible en coloration. Cette unité a une structure massive ou présente une faible foliation soulignée par les minéraux tabulaires, essentiellement le feldspath et l’amphibole.

En lame mince, la monzodiorite et la diorite sont composées essentiellement de feldspath avec de fines microstructures d’exsolution antiperthitiques à perthitiques qui témoignent d’une cristallisation à haute température (Gosselin et al., 2002). Thériault et Chevé (2001) ont remarqué que le plagioclase forme des cristaux et des phénocristaux hypidiomorphes faiblement recristallisés et modérément altérés en séricite. De plus, les cristaux de feldspath potassique se trouvent sous deux habitus différents : en grains xénomorphes interstitiels au plagioclase et au quartz, ou formant des phénocristaux centimétriques. Le quartz est typiquement interstitiel et partiellement granoblastique. Les minéraux ferromagnésiens (5 à 35 %) forment des amas de grains compacts qui sont interstitiels aux feldspaths grossiers (Gosselin et al., 2002). D’après Thériault et Chevé (2001) : « les cristaux pœcilitiques (ou pœciloblastiques) de clinopyroxène fortement rétromorphosés en hornblende vert bleuté constituent les deux principales phases ferromagnésiennes, alors que la biotite vert olive à brunâtre est partiellement altérée en chlorite ». Les minéraux ferromagnésiens les plus abondants sont la hornblende et la biotite, alors que le clinopyroxène et l’orthopyroxène sont présents en plus faibles proportions. La hornblende forme le cœur des amas de minéraux ferromagnésiens. La biotite se trouve en inclusions ou en couronnes autour des autres minéraux ferromagnésiens. La magnétite, l’ilménite, la titanite, l’apatite et les sulfures sont aussi associés à ces amas (Gosselin et al., 2002).

Suite de Druillon 2 (nAdru2) : Granite à amphibole

L’unité nAdru2 forme des intrusions kilométriques de granite à amphibole mises en place et confinées à l’intérieur de la Suite de Brésolles (Gosselin et al., 2002). On reconnait l’ancienne Suite d’Ossant par sa couleur rose et grise qui lui confère un aspect tacheté. Le granite est homogène, massif à très faiblement folié et présente une structure porphyroïde. L’unité est composée principalement de phénocristaux de feldspath perthitique dans une matrice de quartz et de plagioclase.

D’après Gosselin et al. (2002), cette unité contient 5 à 10 % de minéraux ferromagnésiens, essentiellement de l’amphibole sodique (5 à 8 %) disposée en amas. La biotite et la chlorite se développent en bordure ou en remplacement de l’amphibole. Les amas comprennent également l’épidote, l’allanite, l’apatite, la titanite et les oxydes de fer.

Épaisseur et distribution

Les intrusions de la Suite de Druillon s’étendent sur une centaine de kilomètres dans un axe NW-SE et sur une largeur d’environ 50 km dans un axe NE-SW.

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

Selon Simard (2008) : « La Suite de Druillon n’a pas été datée. Gosselin et al. (2002) considéraient les intrusions des suites de Turbar et d’Ossant comme relativement jeunes en raison de leur aspect massif, homogène et peu déformé. Thériault et Chevé (2001) ont mentionné que les intrusions de la Suite de Druillon pourraient être associées au même événement magmatique responsable de la formation de la Suite de Maurel (2707 à 2685 Ma). Simard et al. (2008) associent un âge situé entre 2705 et 2680 Ma à la Suite de Druillon ». 

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

GOSSELIN, C., ROY, P., DAVID, J., 2002. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC BIENVILLE (33P). MRN; RG 2002-11, 40 pages, 1 plan.

SIMARD, M., 2008. Lexique stratigraphique des unités archéennes du nord-est de la Province du Supérieur. MRNF; DV 2008-03, 107 pages.

SIMARD, M., LABBE, J Y., MAURICE, C., LACOSTE, P., LECLAIR, A., BOILY, M., 2008. SYNTHESE DU NORD-EST DE LA PROVINCE DU SUPERIEUR. MRNF; MM 2008-02, 198 pages, 8 plans.

THERIAULT, R., CHEVE, S., 2001. GEOLOGIE DE LA REGION DU LAC HURAULT (23L). MRN; RG 2000-11, 51 pages, 1 plan.

 

 

 

 

Citation suggérée

 

Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). Suite de Druillon. Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-du-superieur/suite-de-druillon [cité le jour mois année].

Collaborateurs

Première publication

Sarah Blais (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination et lecture critique); Simon Auclair, géo., M. Sc. (révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); Ricardo Escobar Moran (montage HTML). 

 
16 août 2019