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Formation de Larch River
Étiquette stratigraphique : [ppro]lrv
Symbole cartographique : pPlrv
 
 

UNITÉ ABANDONNÉE

Publication :  

 

 

 

Auteur(s) : Bergeron, 1954
Âge : Paléoprotérozoïque
Stratotype : Aucun
Région type : Région de la rivière aux Mélèzes (feuillets SNRC 24E et 24F)
Province géologique : Province de Churchill
Subdivision géologique : Orogène du Nouveau-Québec (Fosse du Labrador) / Zone lithotectonique de Mélèzes
Lithologie : Roches sédimentaires
Catégorie : Lithostratigraphique
Rang : Formation
Statut : Formel
Usage : Abandonné

 

 

Unité(s) remplaçante(s)
 

 

 

 

 

 

 

Historique

Le nom de « Larch River Formation » a été proposé par Bergeron (1954) pour une séquence de grès, de siltstone et de mudstone affleurant le long de la rivière aux Mélèzes (anciennement la rivière Larch), dans la partie nord de la Fosse du Labrador. Les roches de la formation ont été mentionnées précédemment par les géologues travaillant pour la compagnie Fenimore Iron Mines (p. ex. Moore, 1948). Lors de la cartographie de la région chevauchant la rivière aux Mélèzes, Bérard (1965) a désigné l’unité par « formation de Rivière Larch ». Sauvé et Bergeron (1965) ont utilisé ce nom à l’ouest des lacs Gerido et Léopard. L’unité a également été décrite par Fahrig (1965).

L’unité connue sous le nom de Larch River a été cartographiée entre le lac Dusay (58° 21′ N), au nord (Bérard, 1965), et le lac Minguarutittalik (anciennement le lac Laurin) (57° 13′ N), au sud (Fahrig, 1965; Dressler, 1979), sur une distance de ~132 km dans un axe NW-SE. Au niveau de la rivière aux Mélèzes, la largeur de l’unité est de 19 km. À partir de cette rivière et vers le nord, l’unité devient moins large et est également moins épaisse au lac Dusay. Elle pourrait se prolonger au nord du lac Dusay, mais sa nature schisteuse empêche de la suivre plus loin (Bérard, 1965). Près de son extrémité sud, l’unité se termine dans le cœur d’un synclinal au lac Minguarutittalik (Dressler, 1979). Toutefois, de petites aires de l’unité ont été cartographiées encore plus au sud (Fahrig, 1965). Son épaisseur a été estimée à plus de 45 m au lac Jourdan (anciennement le lac Merchère) et à 8 m au lac Gourdon (Bérard, 1965). Fahrig (1965) a pour sa part caractérisé l’unité comme étant « épaisse ». À cause des nombreux plis et failles affectant l’unité, l’épaisseur réelle ne peut être déterminée précisément (Bérard, 1965; Clark, 1979).

Au nord de la latitude 58° N, les schistes ardoisiers de la Formation de Larch River surmontent en « pseudodiscordance » (paraconformity) la dolomie d’Abner (désormais la Formation de Denault) (Bérard, 1965). Au nord de la rivière aux Mélèzes (57° 35′ N), la Formation de Larch River couvre de façon apparemment concordante une mince unité de roche ferrifère cherteuse, mais le contact n’est pas visible en affleurement (Fahrig, 1965; Clark, 1979). La formation est structuralement sus-jacente aux formations de Wishart et de Ruth près de la latitude 58° N (Bérard, 1965). Ainsi, une faille semble marquer sa base structurale. La limite orientale de la Formation de Larch River est marquée par une faille de chevauchement (Fahrig, 1965; Clark, 1979). Selon l’endroit, cette faille aurait transporté la dolomie de la Formation de Denault (Abner) ou bien de l’ardoise et du siltstone correspondant aux « phyllades inférieures » de Sauvé et Bergeron (1965) (équivalents au membre de Baby inférieur) au-dessus des roches sédimentaires de la Formation de Larch River (Clark, 1979).

 

Raisons de l’abandon

La position stratigraphique de la Formation de Larch River est incertaine (Clark, 1979; Clark et Wares, 2004), l’unité pouvant être équivalente à la Formation de Menihek, au membre de Baby inférieur ou au membre de Baby supérieur. Afin d’expliquer le fait que la Formation de Larch River est structuralement sus-jacente, selon l’endroit, aux formations de Denault, de Wishart, de Ruth ou de Sokoman, sa limite ouest a été interprétée comme une faille de chevauchement. Clark et Wares (2004) ont recommandé l’abandon du nom de Formation de Larch River, unité qu’ils considèrent comme équivalente à une partie de la Formation de Baby. Enfin, la Formation de Larch River a été interprétée comme étant équivalente à la Formation de Menihek, dont les caractéristiques sédimentologiques sont similaires (Clark, 1977). Devant l’hypothèse selon laquelle la Formation de Larch River est équivalente à une autre unité géologique, le nom de Larch River a été abandonné.

 

 

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

BERARD, J. 1965. REGION DU LAC BERARD, NOUVEAU-QUEBEC. MRN. RG 111, 175 pages et 2 plans.

BERARD, J. 1965. BERARD LAKE AREA, NEW QUEBEC. MRN. RG 111(A), 148 pages et 2 plans.

ERGERON, R., SAUVE, P. 1965. GERIDO LAKE – THEVENET LAKE AREA, NEW QUEBEC. MRN. RG 104(A), 131 pages et 3 plans.

BERGERON, R., SAUVE, P. 1965. REGION DES LACS GERIDO ET THEVENET, NOUVEAU-QUEBEC. MRN. RG 104, 141 pages et 3 plans.

CLARK, T. 1977. GEOLOGY OF THE FORBES LAKE AREA (NOUVEAU-QUEBEC). MRN. DPV 452, 19 pages et 1 plan.

CLARK, T. 1979. REGION DU LAC NAPIER (NOUVEAU-QUEBEC) – RAPPORT PRELIMINAIRE. MRN. DPV 663, 28 pages et 1 plan.

CLARK, T., WARES, R. 2004. SYNTHESE LITHOTECTONIQUE ET METALLOGENIQUE DE L’OROGENE DU NOUVEAU-QUEBEC (FOSSE DU LABRADOR). MRNFP. MM 2004-01, 182 pages et 1 plan.

DRESSLER, B., CIESIELSKI, A. 1979. REGION DE LA FOSSE DU LABRADOR. MRN. RG 195, 136 pages et 14 plans.

MOORE, G W. 1948. REPORT ON THE FENIMORE IRON MINES CONCESSION. FENIMORE IRON MINES LTD. Rapport statutaire soumis au gouvernement du Québec. GM 00408, 23 pages et 2 plans.

 

Citation suggérée

Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). Formation de Larch River (abandonnée). Lexique stratigraphique du Québec. https://gq.mines.gouv.qc.ca/lexique-stratigraphique/province-de-churchill/formation-de-larch-river [cité le jour mois année].

 

Collaborateurs

Première publication

Thomas Clark, géo., Ph. D. (rédaction)

Mehdi A. Guemache, géo., Ph. D. (coordination); Charles St-Hilaire, géo. stag., M. Sc. (lecture critique); Simon Auclair, géo., M.  Sc. (révision linguistique); Céline Dupuis, géo., Ph. D. (version anglaise); André Tremblay (montage HTML).

 
28 avril 2020