L’échantillon provient d’un dyke de granite pegmatitique très déformé, de <1 m d’épaisseur, injecté dans un paragneiss à graphite du Complexe de Wabash. La pegmatite est composée de feldspath potassique, de plagioclase et d’amphibole associés à du zircon, de l’allanite et de la thorite ± magnétite ± carbonates de terres rares. La magnétite est localisée autour des amphiboles et semble être associée à la minéralisation de terres rares. L’allanite (10 %) forme des baguettes centimétriques concentrées localement dans la partie centrale du dyke. Le zircon (<10 %) est présent en petits cristaux xénomorphes disséminés ou en inclusion dans la biotite. La thorite (5 %), en inclusion dans l’allanite, est facilement identifiable grâce aux fractures concentriques typiques autour de celle-ci.

L’objectif de cette analyse est de déterminer l’âge de cristallisation de la pegmatite à éléments des terres rares (zone minéralisée de Blanchette 1).

Les trois grains de zircon analysés présentent des teneurs en uranium comprises entre 352 ppm U et 1222 ppm U et des rapports Th/U de 0,44 à 0,79. Les rapports Th/U indiquent des zircons d’origine magmatique, mais les teneurs en uranium extrêmement élevées suggèrent une altération métamicte. Les résultats sont inversement discordants (-2,5 % à -20,5 %). Les deux analyses les moins discordantes donnent un âge ²⁰⁶Pb/²³⁸U de 1085 ±31 Ma (2 σ, n = 2, MSWD = 1,02) qui est provisoirement considéré comme la meilleure estimation de la cristallisation du zircon.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB201835ADN001.zip).

Au total, seulement deux zircons ont été sélectionnés pour estimer l’âge de la pegmatite. De plus, l’âge de 1085 ±31 Ma n’est pas très précis. Ce dyke de pegmatite est injecté dans le Complexe de Wabash, dont l’âge maximal de sédimentation a déjà été estimé à 1204 Ma (Moukhsil et al., 2015).