Note au lecteur :

L’année 2016 marque un virage majeur dans le mode de présentation du Rapport d’activités minières. Ce document sera dorénavant publié en format numérique sous la forme de pages web dans l’Internet. Le texte, les figures et les tableaux affichent maintenant des hyperliens qui mènent à la Carte interactive du Système d’information géominière du Québec (SIGÉOM). Cette nouvelle présentation vise notamment à améliorer la diffusion des données et à faciliter leur compréhension.

Chapitre 1 – ÉCONOMIE et TITRES MINIERS

Chapitre 1.1 Économie

Depuis les sommets atteints en 2011 et 2012, le secteur minier a entamé une descente qui a touché tous les aspects économiques de son activité. La chute des prix des métaux a entraîné une baisse des investissements en exploration et en mise en valeur. Cependant, en 2016, le contexte économique dans lequel le secteur minier évolue s’est quelque peu amélioré.

Le marché des substances minérales a traversé deux années difficiles du point de vue de la croissance économique. Les prix des substances minérales, de l’or au zinc en passant par le fer, le nickel et le cuivre, ont généralement diminué entre le milieu de 2015 et le milieu de 2016. Ce n’est que très lentement que les prix ont finalement repris un peu de vigueur en 2016. Cette croissance a été principalement stimulée par un léger regain de la construction des infrastructures en Chine, le principal consommateur de substances minérales dans le monde.

Comme le montrent les graphiques ci-dessous, seul le prix de l’or a connu un recul à la fin de l’année 2016. Cette situation s’explique par le rôle de valeur refuge tenu par l’or dans l’économie. La hausse des taux d’intérêt annoncée par la Federal Reserve des États-Unis, appuyée par l’amélioration de la conjoncture économique américaine, a entraîné un fléchissement de la demande pour l’or comme valeur refuge, ce qui s’est traduit par une diminution du prix à la fin de 2016.

Pour les autres substances, y compris le fer, la dynamique économique traditionnelle explique le retour de la croissance. Celle-ci a été également stimulée par l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis et sa promesse d’investir massivement dans les infrastructures. Cette intention a particulièrement favorisé la croissance du prix du fer.

 

 

 

 

La valeur des livraisons

Les données sur la production montrent clairement que le relèvement des prix à la fin de l’année 2016 a eu un impact important sur la valeur globale des livraisons du secteur minier québécois. La valeur des livraisons est passée de 7,5 G$ en 2015 à 8,3 G$ en 2016. Cette augmentation provient exclusivement du marché des substances métalliques, dont la valeur a grimpé de 12,3 % entre 2015 et 2016.

Pour les substances métalliques, l’augmentation des expéditions est principalement associée au marché de l’ilménite et du minerai de fer. Pour le fer, l’amélioration des termes de l’échange est le seul facteur qui explique cette hausse, puisque les livraisons ont diminué de 2 % en tonnage par rapport à 2015.

L’or a connu également une bonne année 2016. Tout comme le fer, la hausse des prix a grandement favorisé la croissance de la valeur des livraisons. Celle-ci a cru de 13 % entre 2015 et 2016, dont 12 % sont directement associés à l’augmentation du prix de l’or.

Le fer et l’or occupent donc les premières places quant à la valeur de livraison, ces substances représentant plus de 55 % de la valeur totale.

Investissements miniers

Du point de vue économique, le point saillant de l’année 2016 est sans contredit la fin de la baisse des investissements. Même s’il est toujours difficile pour les sociétés minières, en particulier pour les sociétés juniors dédiées à l’exploration, de trouver du financement, le léger regain du marché des métaux a entraîné une faible augmentation de 2,5 % des investissements totaux par rapport à l’année précédente. Les investissements sont ainsi passés de 2,49 G$ en 2015 à 2,56 G$ en 2016. Il s’agit de la première augmentation depuis le sommet historique de 2012, alors que les investissements avaient atteint 5,1 G$. Même s’ils sont plus faibles qu’en 2012, les investissements réalisés en 2016 sont comparables à la moyenne des dix dernières années (3 G$), ce qui est rassurant compte tenu de l’incertitude qui continue de planer sur le marché des métaux.

Exploration et mise en valeur

Depuis 2011, les dépenses d’exploration et de mise en valeur n’ont cessé de diminuer. Les résultats de 2015 confirmaient cette situation, avec une baisse de 69 % depuis 2011. Toutefois, cette tendance s’est légèrement inversée en 2016 (295 M$), avec une augmentation de 13 % par rapport à 2015 (261 M$).

Les dépenses d’exploration peuvent entraîner des investissements plus importants qui, éventuellement, aboutiront à la mise en exploitation d’un site minier. Cette augmentation des investissements, plus précisément la fin de la baisse des investissements en exploration et en mise en valeur, représente un facteur positif qui permet d’envisager une croissance à long terme du secteur minier.

La région qui a le plus profité des investissements en 2016 est le Nord-du-Québec, notamment grâce à la fin des travaux d’aménagement de la mine Renard de la société Stornoway.

Chapitre 1.2 Titres miniers

Nombre et superficie des titres miniers d’exploration et d’exploitation au Québec

Le nombre de titres miniers a connu, durant les dernières années, une baisse considérable. En 2011, le Québec comptait 249 116 titres miniers, pour une superficie totale de 11 463 198 ha. En 2015, il y avait 130 407 titres miniers au Québec, pour une superficie totale de 6 149 689 ha. Ceci représente une baisse de 47,7 % du nombre de titres miniers et de 46,4 % de la superficie totale qui en fait l’objet par rapport à l’année 2011.

Nombre et superficie des titres miniers d’exploration et d’exploitation au Québec

 

Au 31 décembre 2016, le Québec comptait 135 323 titres miniers, pour une superficie totale de 6 506 944 ha. Ceci représente une augmentation de 3 % du nombre de titres miniers et de 5,8 % de la superficie totale qui en fait l’objet par rapport à l’année 2015.

 

Répartition des titres miniers d’exploration au Québec par région administrative

*Les titres chevauchant plusieurs régions administratives sont compilés dans chacune des régions.
Ceci implique que la somme des titres par région pourrait être différente du nombre total de titres pour l’ensemble des régions.

On note une augmentation du nombre de titres d’exploration par rapport à l’année 2015 dans certaines régions administratives du Québec, notamment dans les régions de la Montérégie (23,5 %), de la Capitale-Nationale (11,6 %) et de la Mauricie (8,5 %). Par contre, le nombre des titres d’exploration a diminué particulièrement dans les régions administratives du Centre-du-Québec (60,5 %), de Chaudière-Appalaches (33,6 %) et des Laurentides (16,9 %).

Répartition des titres miniers d’exploration octroyés au Québec par région administrative

*Les titres chevauchant plusieurs régions administratives sont compilés dans chacune des régions.
Ceci implique que la somme des titres par région pourrait être différente du nombre total de titres pour l’ensemble des régions.

En 2016, 35 817 titres d’exploration ont été inscrits au Registre public des droits miniers, réels et immobiliers du Québec, pour une superficie de 706 621 ha. Ceci représente une hausse de 150,3 % par rapport au nombre de titres d’exploration inscrits au Registre en 2015, ainsi qu’une hausse de 159,7 % de la superficie totale qui en fait l’objet.

Cette hausse vise la plupart des régions administratives du Québec, notamment la Montérégie (437,5 %), le Nord-du-Québec (231,4 %), la Capitale-Nationale (182,7 %) et la Mauricie (129,6 %).

Répartition des titres d’exploration par région administrative

Les données du Registre au 31 décembre 2016 révèlent que 88,7 % des titres d’exploration sont situés dans les trois régions administratives suivantes : Nord-du-Québec (62,45 %), Abitibi-Témiscamingue (16,85 %) et Côte-Nord (9,47 %).

Par ailleurs, la région administrative de Montréal ne compte aucun titre d’exploration et moins de 3 % des titres d’exploration sont situés dans les régions administratives de Laval (0,002 %), de la Montérégie (0,09 %), du Centre-du-Québec (0,09 %), de Lanaudière (0,58 %), de la Capitale-Nationale (0,68 %), de la Mauricie (0,71 %) et de l’Estrie (0,76 %).

Répartition des titres d’exploitation (BM et CM) par région administrative

Au total, 83 % des titres d’exploitation du type bail minier (BM) et concession minière (CM) – sont situés dans les régions administratives de l’Abitibi-Témiscamingue (48,7 %), du Nord-du-Québec (26,5 %) et de la Côte-Nord (8,1 %).

Répartition des baux exclusifs d’exploitation par région administrative

Substances minérales de surface (BEX)

Le nombre total de baux exclusifs d’exploitation de substances minérales de surface (BEX) au 31 décembre 2016 est de 318. Ce nombre regroupe les différentes substances exploitées en vertu d’un BEX, soit la pierre dimensionnelle, la pierre concassée, la tourbe, le minerai de silice ainsi que le sable et le gravier.

Près de 76 % de ces BEX sont situés dans les régions administratives de la Côte-Nord (131), du Nord-du-Québec (47), du Saguenay-Lac-Saint-Jean (36) et de la Capitale-Nationale (30).

 

Pierre dimensionnelle

Le nombre total de BEX de pierre dimensionnelle est de 41 pour l’ensemble des régions administratives du Québec. La majorité des BEX (68 %) sont situés dans les régions administratives du Saguenay–Lac-Saint-Jean (13), de la Côte-Nord (8) et de la Capitale-Nationale (7).

 

Pierre concassée

Au 31 décembre 2016, 220 BEX de pierre concassée sont répartis dans onze régions administratives du Québec.

De ce nombre, 91 BEX sont situés dans la région administrative de la Côte-Nord (41,36 %), 47 BEX au Nord-du-Québec (21,36 %) et 14 BEX en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (6,36 %).

 

Tourbe

En 2016, le Québec compte 48 BEX de tourbe. Ils sont principalement situés dans deux régions administratives, soit la Côte-Nord (32) et le Saguenay–Lac-Saint-Jean (11).

 

Minerai de silice

Le nombre total de BEX de minerai de silice est de 9. Ils sont répartis dans quatre régions administratives, notamment celles des Laurentides (4) et de la Capitale-Nationale (3).

 

Répartition des baux d’exploitation du sable et du gravier

Acronymes
BEX : bail exclusif d’exploitation de substances minérales de surface
BNE : bail non exclusif pour l’exploitation de substances minérales de surface
* Régions administratives délégataires

Le nombre de baux d’exploitation du sable et du gravier dans l’ensemble du territoire québécois étaient de 2 794. Ils sont répartis entre 2 381 sites d’extraction de substances minérales de surface. De ce nombre, 2 201 titres étaient gérés par les municipalités régionales de comté (MRC), ce qui représente 78,7 %. Les 593 autres titres étaient gérés par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN). 

Dans les régions administratives de Laval, de Montréal, de la Montérégie et du Centre-du-Québec, il n’existe aucun site d’extraction pour l’exploitation du sable et du gravier du domaine de l’État. Les sablières existantes dans ces régions se trouvent sur des terres qui ont été concédées ou aliénées par l’État à des fins autres que minières avant le 1er janvier 1966. Sur ces terres, certaines substances, entre autres, le sable et le gravier, ont été abandonnées au propriétaire du sol et ne font ainsi pas partie du domaine de l’État.

Répartition des sites d’extraction de substances minérales de surface par région administrative

Les régions administratives qui regroupent le plus de sites d’extraction de substances minérales de surface sont la Côte-Nord (617), le Nord-du-Québec (545), le Saguenay–Lac-Saint-Jean (505) et l’Abitibi-Témiscamingue (436).

Répartition des sites d’extraction de SMS par substance minérale de surface exploitée

Au Québec, on dénombre 2 794 sites d’extraction de substances minérales de surface (SMS), dont 1 565 sites pour le gravier, 619 sites pour le sable, 285 sites pour la pierre concassée, 197 sites pour la moraine, 48 sites pour la tourbe et 42 sites pour la pierre dimensionnelle.

Activités d’exploration déclarées

Au 31 décembre 2016, le nombre total de claims était de 131 584. De ces claims, 112 786 (85,71 %) ont fait l’objet de déclarations de travaux par un compte rendu des travaux effectués au cours de l’année 2016, transmis au ministre par les titulaires de ces claims.

Le compte rendu de seulement 29 130 claims, soit 26 % de l’ensemble des claims qui ont fait l’objet de déclarations de travaux, était à déclaration non nulle. Il s’agit de claims qui ont fait l’objet de travaux d’exploration, d’activités de financement, de recherche de partenaire ou de consultation auprès de la population ou des Autochtones.

 

Déclarations avec des travaux d’exploration

En 2016, 18 872 claims ont fait l’objet de travaux d’exploration. Ceci représente 17 % des 112 786 claims pour lesquels un compte rendu annuel a été déposé. Il s’agit de travaux déclarés autres que le financement, la recherche de partenaires et les consultations auprès de la population ou des Autochtones.

 

Répartition des substances minérales recherchées par le nombre de claims

*Grenat, marbre, serpentine, étain, fluorure, paragneiss, sel, gneiss, magnésium, talc, barytine, thorium, schiste, tungstène, calcaire, chrome, mica, pierre de construction, tourbe, ilménite.

Les données présentées ci-dessous concernent les 112 786 claims qui ont fait l’objet d’un compte rendu annuel, soit 86 % du total des claims.

On constate ainsi que les substances minérales les plus recherchées au Québec en 2016 étaient l’or (71 736 claims), le cuivre (37 442 claims), le nickel (21 033 claims), le zinc (14 701 claims) et l’argent (10 924 claims).

Il est à noter que plus d’une substance minérale peut être recherchée en vertu d’un claim.

Répartition des substances minérales recherchées par région administrative

Remarque : les substances minérales sont présentées par ordre d’importance.

Répartition des substances minérales « primaires » recherchées dans les principales régions administratives

Abitibi-Témiscamingue

Les substances minérales primaires, déclarées recherchées dans les claims situés en Abitibi-Témiscamingue, se répartissent comme suit : l’or pour 71 % des claims, le cuivre pour 12 % des claims et le zinc pour 5 % des claims.

 

Côte-Nord

Les substances minérales primaires, déclarées recherchées dans les claims situés dans la région de la Côte-Nord, se répartissent comme suit : le fer pour 46 % des claims, l’or pour 22 % des claims et le graphite pour 9 % des claims.

 

Nord-du-Québec

Les substances minérales primaires, déclarées recherchées dans les claims situés au Nord-du-Québec, se répartissent comme suit : l’or pour 58 % des claims, le nickel pour 13 % des claims et le cuivre pour 9 % des claims.

Répartition des substances minérales recherchées par ordre d’importance

Remarque : Dans un compte rendu annuel, le titulaire de claim peut déclarer par ordre d’importance trois différentes substances recherchées en vertu de son claim, soit une principalement recherchée considérée primaire, une secondaire et une tertiaire.

L’or a été déclaré recherché en tant que substance primaire dans 62 202 claims, ce qui représente 55,15 % des claims qui ont fait l’objet de déclarations de travaux.

Le nickel a été déclaré recherché en tant que substance primaire dans 12 015 claims, soit 10,65 % des claims qui ont fait l’objet de déclarations de travaux.

Répartition des types de travaux effectués sur les claims par région administrative

 

* Régions administratives : Bas-Saint-Laurent (01), Saguenay–Lac-Saint-Jean (02), Capitale-Nationale (03), Mauricie (04), Estrie (05), Montréal (06), Outaouais (07), Abitibi-Témiscamingue (08), Côte-Nord (09), Nord-du-Québec (10), Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11), Chaudière-Appalaches (12), Laval (13), Lanaudière (14), Laurentides (15), Montérégie (16) et Centre-du-Québec (17).

Territoires incompatibles avec l’activité minière

Faits saillants

Les territoires incompatibles avec l’activité minière

 

 

 

Le 14 décembre 2016, le Gouvernement du Québec a adopté une orientation en aménagement du territoire relative à l’activité minière intitulée « Pour assurer une cohabitation harmonieuse de l’activité minière avec les autres utilisations du territoire ».

Depuis cette date, les MRC, ainsi que les villes et agglomérations exerçant certaines compétences de MRC, peuvent délimiter des territoires incompatibles avec l’activité minière au sens de la Loi sur les mines. Ces territoires doivent satisfaire aux critères inscrits dans le document d’orientation gouvernementale. Les territoires incompatibles avec l’activité minière y sont soustraits lorsqu’ils sont publiés sur la carte des titres miniers du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles.

L’exercice, par les MRC, du pouvoir de délimiter des territoires incompatibles avec l’activité minière leur permettra de protéger les activités dont la viabilité serait compromise par les impacts engendrés du fait de l’activité minière. Les MRC doivent aussi favoriser la mise en valeur des ressources minérales par l’harmonisation des usages. L’orientation gouvernementale en aménagement du territoire relative à l’activité minière contribuera à une meilleure acceptabilité sociale des projets miniers.

Orientation gouvernementale en aménagement du territoire pour l’activité minière : pour assurer une cohabitation harmonieuse de l’activité minière avec les autres utilisations du territoire

Le 14 décembre 2016 est entrée en vigueur la disposition de la Loi sur les mines relative aux territoires incompatibles avec l’activité minière. Les MRC peuvent, depuis cette date, délimiter dans leur schéma d’aménagement et de développement des territoires incompatibles avec l’activité minière. Un territoire incompatible avec l’activité minière, au sens de l’article 304.1.1 de la Loi sur les mines, est un territoire dans lequel la viabilité des activités serait compromise par les impacts engendrés du fait de l’activité minière. Ces territoires seront soustraits à l’exploration et à l’exploitation minières à compter de leur reproduction sur la carte des titres miniers du MERN.

Afin de baliser ce nouveau pouvoir des MRC et de définir précisément quels types d’activités ou de territoires peuvent justifier une soustraction à l’activité minière, le gouvernement a adopté une orientation présentant ses objectifs et ses attentes.

La nouvelle orientation en aménagement du territoire adoptée par le gouvernement est d’assurer une cohabitation harmonieuse de l’activité minière avec les autres utilisations du territoire. Cette orientation est accompagnée de deux objectifs. Le premier objectif est de protéger les activités dont la viabilité serait compromise par les impacts engendrés du fait de l’activité minière en fonction des utilisations du territoire et des préoccupations du milieu. Pour remplir cet objectif, non obligatoire, la MRC pourrait déterminer des territoires incompatibles avec l’activité minière, selon les critères suivants et mentionnés dans le document d’orientation du gouvernement :

La MRC doit démontrer que les territoires incompatibles avec l’activité minière sont conformes aux critères établis dans le document d’orientation. Cet exercice de la MRC doit s’appuyer sur une information et une consultation adéquates des citoyens ainsi que des communautés autochtones et des titulaires de droits miniers.

Pour faciliter la consultation publique sur ses projets de territoires incompatibles avec l’activité minière, la MRC peut demander au MERN la suspension temporaire du droit de jalonner et de désigner sur carte. Celle-ci entre en vigueur au moment de sa publication sur la carte des titres miniers.

Le second objectif fixé aux MRC est de favoriser la mise en valeur des ressources minérales par l’harmonisation des usages. Ainsi, la MRC devra déterminer des mesures relatives à l’occupation du sol afin d’éviter que des usages sensibles aux impacts engendrés par l’activité minière ne s’implantent à proximité des sites miniers.

La soustraction à l’activité minière des territoires incompatibles empêche l’octroi de tout nouveau droit d’exploration minière. Toutefois, les droits miniers déjà en vigueur sont maintenus sur les territoires incompatibles avec l’activité minière. Une nouvelle condition de renouvellement s’ajoute pour les titulaires de claims sur ces territoires. Ils devront effectuer des travaux sur le terrain s’ils souhaitent renouveler leurs titres, à chacune des périodes de validité suivant la délimitation.

Les promoteurs miniers peuvent donc connaître, avant de faire une demande de claim, les territoires que la MRC a identifiés et délimités comme étant incompatibles avec l’activité minière, évitant ainsi d’investir temps et argent sur des terrains sur lesquels il serait difficile, sinon impossible, de poursuivre un projet minier. De plus, ils pourront participer aux consultations publiques tenues par les MRC sur les modifications de schémas d’aménagement et de développement. Ils pourront ainsi démontrer le potentiel minéral du territoire et les possibilités de développement économique de l’activité minière.

Ces nouvelles mesures témoignent de l’importance qu’accorde le gouvernement à l’atteinte d’un équilibre entre les diverses possibilités d’utilisation du territoire d’une MRC et la mise en valeur de son potentiel minéral. Elles révèlent aussi l’importance accordée à l’acceptabilité sociale en privilégiant le dialogue et la consultation entre une MRC, ses citoyens et les promoteurs miniers.

Chapitre 2 – Travaux géoscientifiques

En 2016, le MERN a réalisé 21 projets d’acquisition de connaissances géoscientifiques, soit douze levés géologiques, cinq levés géophysiques et quatre levés sur le Quaternaire. Les travaux sur le terrain de 20 projets étaient terminés à la fin de l’année, alors qu’un levé géophysique débutait à l’hiver 2017 (projet Rivière Moisie Bloc B). Un aperçu détaillé de ces projets est disponible dans le document Résumé des conférences et photoprésentations, Québec Mines 2016 (DV 2016-03).

Rapports géologiques

Parmi les documents publiés par la DGGQ au cours de l’année 2016, on dénombre 60 documents dans la collection QERPUB :

De plus, un prototype de rapport géologique en format Web touchant la géologie du lac Jeannin a été publié à l’automne 2016. Ce nouvel outil de diffusion vise à accélérer la publication et à simplifier la présentation de l’information géologique recueillie par les géologues de la DGGQ.

Chapitre 3 – FAITS SAILLANTS DU SECTEUR MINIER

Substances métalliques

Saguenay–Lac-Saint-Jean (02)

Arianne Phosphate poursuit le développement du gisement de phosphate et de titane du Lac à Paul, situé au nord du lac Saint-Jean.

Capitale-Nationale (03)

Rogue Resources a changé la désignation de son projet Lac de la Grosse Femelle, situé au nord de la ville de Baie-Saint-Paul; depuis le mois de mars, il porte maintenant le nom de La Crête de Silicium (Silicon Ridge). Au cours de 2016, la société a annoncé les derniers résultats de forages effectués en 2015, a publié un nouveau calcul des ressources en juin ainsi que les résultats d’une évaluation économique préliminaire en septembre.

Outaouais (07)

Le 4 mars 2016, Canada Carbon a publié les résultats d’une évaluation économique préliminaire du projet Miller, situé en Outaouais. Quelques jours plus tard, la société commençait une étude de préfaisabilité. Un nouveau calcul des ressources pour ce projet a aussi été réalisé et publié en décembre 2016.

Abitibi-Témiscamingue (08)

Plusieurs propriétés, caractérisées par la présence d’indices de lithium et situées dans le secteur de l’ancienne mine Québec Lithium, ont été acquises au cours de l’année 2016 par de nouveaux joueurs. Altair Resources a fait l’acquisition des propriétés Kino Lithium, East Authier, Virium Lithium et Tilia, tandis que la société Fairmont Resources a fait l’acquisition de la propriété Rome Lithium. En mai 2016, Entreprises minières Globex a acquis les projets Chubb, Bouvier et McNeely, situés près d’Amos. Quant à AIS Resources, elle a annoncé l’acquisition de la propriété Fiedmont en juillet. Des travaux de prospection effectués par Alix Resources au cours de l’été sur ses propriétés La Corne 2 et La Corne 4 ont révélé des dykes minéralisés en spodumène. Les résultats d’analyse étaient toujours en attente à la fin de 2016. L’arrivée de ces sociétés témoigne du nouvel intérêt pour le lithium dans le secteur de Preissac-La Corne.

Jien Lithium s’affaire à relancer l’exploitation de la mine North American Lithium (ancienne mine Québec Lithium, fermée depuis octobre 2014) dans le secteur de La Corne.

Sayona Mining a finalisé l’acquisition du projet Authier en juillet 2016. Une étude de préfaisabilité était en cours à la fin de l’année.

La société Mines Agnico Eagle a réalisé une étude technique interne pour évaluer la faisabilité d’exploiter la zone Bousquet 5, située à l’ouest de la mine LaRonde. La société a aussi effectué la mise à jour des réserves et des ressources de la zone 3 de la mine LaRonde située sous la zone 2 actuellement exploitée à plus de 3,1 km de profondeur. La mine Goldex a démarré l’exploitation de la zone Deep 1.

Integra Gold a poursuivi les forages sur son projet Lamaque, situé à Val-d’Or. Un calcul des ressources pour différentes zones a été publié le 16 novembre et une mise à jour de l’évaluation économique préliminaire est attendue pour le premier trimestre de 2017.

Ressources Métanor a publié une estimation des ressources de son projet Barry, situé au nord-est de Val-d’Or. En septembre, la société a annoncé les résultats positifs de l’évaluation économique préliminaire de ce projet.

Dans le secteur de Malartic, Minière Osisko (anciennement Corporation Minière Oban) a publié une nouvelle estimation des ressources pour son projet Marban en juin.

Ressources Falco a obtenu les permis nécessaires pour le dénoyage partiel du puits no 2 de l’ancienne mine Quémont, afin d’effectuer une campagne de forages souterrains au projet Horne 5. En mai, la société a annoncé les résultats positifs de l’évaluation économique préliminaire et a entrepris une étude de faisabilité. En outre, Ressources Falco a publié une nouvelle estimation des ressources en octobre.

En mai 2016, Gold Bullion Development Corporation (Granada Gold Mine depuis janvier 2017) a obtenu un CA du MDDELCC pour l’exploitation du minerai aurifère de son projet Granada, situé au sud de Rouyn-Noranda.

Corporation aurifère Monarques a mis au jour la minéralisation de l’indice Gold Bug sur sa propriété Croinor, située à l’est de Val-d’Or. La société a également effectué des forages sur le gîte principal Croinor Gold. En novembre, elle a annoncé l’acquisition de la propriété de l’ancienne mine Beacon, y compris les installations en surface et souterraines.

Côte-Nord (09)

Focus Graphite a poursuivi les tests métallurgiques sur le minerai de son projet Lac Knife, situé à environ 30 km au sud de Fermont. En août, la société a annoncé avoir obtenu une pureté de 99,99 % au moyen d’un procédé de purification du graphite exclusif, efficace et économique.

Concernant le projet Kwyjibo, les partenaires Focus Graphite et SOQUEM ont dévoilé les résultats de tests métallurgiques en novembre. Ils ont également indiqué qu’une évaluation économique préliminaire et une estimation des ressources seront réalisées au cours de 2017-2018.

En février 2016, la société Mason Graphite a présenté une mise à jour de l’étude de faisabilité de son projet Lac Guéret publiée en novembre 2015.

Nord-du-Québec (10)

Les travaux d’exploration pour l’or se sont poursuivis dans plusieurs secteurs d’intérêt : le secteur d’Urban-Barry à l’est de Lebel-sur-Quévillon, le long des structures régionales connues à l’ouest de Matagami, la région du réservoir Opinaca, les couloirs de déformation au sud de Chapais, les ceintures de roches vertes du territoire d’Eeyou Istchee Baie-James et la Fosse du Labrador.

Pour la recherche de métaux usuels, plusieurs sociétés ont annoncé une nouvelle estimation des ressources, soit le projet Estrades (Cu-Zn) de Galway Metals, le projet B26-Brouillan (Cu-Zn) de SOQUEM, le projet Grasset (Cu-Ni) de Balmoral Resources, le projet Scott (Cu-Zn) de Les Ressources Yorbeau et le projet Mine Troilus (Cu-Au) de Sulliden Mining Capital.

À la suite de l’avancement significatif du projet lithinifère Whabouchi de Nemaska Lithium, différentes compagnies minières ont acquis des propriétés pour la recherche du lithium dans le secteur de ce projet de même que dans les environs des gîtes Cyr-Lithium, Rose et Moblan.

À la mine Casa Berardi d’Hecla Mining-Québec, les programmes de forage en surface et sous terre ont permis le remplacement de la production aurifère de 2015 et l’identification de nouvelles ressources aux mines Est et Ouest. Début de l’exploitation du pilier de surface de la mine Est, le 22 juillet 2016.

Wallbridge Mining Company a mis à jour l’estimation des ressources minérales de la zone Discovery sur le projet Mine Fénelon et a entrepris une étude de préfaisabilité.

À la mine Bachelor de Ressources Métanor, les programmes de forage d’exploration et de définition ont permis l’extension des zones aurifères du secteur Hewfran entre les niveaux 8 et 14 ainsi que le prolongement de la veine Principale sous les niveaux 14 et 15 au moyen du développement d’une rampe.

Sur le projet Lac Windfall de Minière Osisko, les programmes de forage de définition au-dessus de l’intrusif de Red Dog et de forage d’expansion au-dessus et en dessous de Red Dog ont confirmé les zones minéralisées aurifères à l’intérieur de trois larges couloirs minéralisés orientés OSO-ENE : le couloir Caribou, le couloir de la zone 27 et le couloir Underdog. Réalisation d’une étude économique préliminaire.

Goldcorp a publié une nouvelle estimation des réserves et des ressources de la mine Éléonore (30 juin 2016).

Plusieurs intersections aurifères en forage ont été rapportées sur divers projets, notamment : Martinière de Balmoral Resources, Detour Quebec de Probe Metals et SOQUEM, Moroy de Ressources Métanor, Gladiator de BonTerra Resources, Urban de Ressources Beaufield, Lac Surprise Gold de Northern Superior Resources et Bold Ventures, Nelligan de Corporation IAMGOLD et Ressources minières Vanstar, Lac au Monstre de Corporation IAMGOLD et Corporation Tomagold, Hazeur de Visible Gold Mine et Corporation Tomagold, Mine Eastmain et Clearwater d’Eastmain Resources, Cheechoo de Ressources Sirios, Au 33W-Heberto d’Exploration Dios, Éléonore Sud d’Eastmain Resources, Goldcorp et Exploration Azimut, Sakami d’Explorations Matamec et Métaux stratégiques du Canada, Kan-Fosse de Minière Osisko et Corporation aurifère Barrick et Willbob d’Exploration Midland.

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (11)

Les Métaux Canadiens, propriétaire du projet Langis, a publié les résultats de l’évaluation économique préliminaire pour l’exploitation d’une carrière de quartz. La société a dû modifier cette étude et une version révisée a été présentée au mois d’octobre.

Chaudière-Appalaches (12)

Au début de novembre 2016, Golden Hope Mines a annoncé l’octroi de contrats pour les travaux nécessaires à l’obtention d’un CA auprès du MDDELCC et d’un bail minier pour son projet Bellechasse-Timmins, situé à 83 km à l’est-sud-est de la ville de Québec.

Lanaudière (14)

Entreprises minières du Nouveau Monde a publié les résultats d’un calcul des ressources pour la zone Ouest du bloc Tony de son projet Matawinie en février. Les résultats d’une évaluation économique préliminaire de ce projet ont été publiés en juin.

Substances non métalliques

Dans le domaine de la pierre architecturale, Polycor, une entreprise québécoise, a acheté Rock of Ages, un producteur américain de pierre naturelle, devenant ainsi l’un des plus importants producteurs de pierres naturelles au monde. La société a également acquis Blackburn Quartz, un producteur de quartz dans le secteur de Fermont.

Minéraux industriels

Les substances non métalliques (minéraux industriels) exploitées au Québec comprennent le graphite, le mica, le sel gemme, le feldspath potassique et la silice.

Le graphite en paillettes est extrait de la mine du Lac-des-Îles au sud de Mont-Laurier par Timcal Canada.

La phlogopite est exploitée à la mine du Lac Letondal en Haute Mauricie depuis 1970 par Imerys Mica Suzorite. La compagnie extrait le minerai sporadiquement pour alimenter son usine de transformation à Boucherville.

Le sel est extrait de Mines Seleine par la Société canadienne de Sel aux Îles-de-la-Madeleine.

La silice provient des gisements de Saint Canut (région de Mirabel) et de Petit lac Malbaie (région de Charlevoix). Silicium Québec exploite et traite son minerai à Petit lac Malbaie. Une partie de la production est destinée à l’alimentation de son usine de silicium-métal de Bécancour.

Le feldspath potassique extrait de la mine Othmer par Dentsply Canada sert à la fabrication de céramiques dentaires. L’exploitation est sporadique au cours de l’année et permet de constituer des réserves pour alimenter l’usine.

Pierres industrielles

Les pierres industrielles exploitées au Québec sont le calcaire, la dolomie, le marbre, le quartzite, le grès et le shale.

Le calcaire, la dolomie et le marbre sont exploités à des fins industrielles pour la production de chaux vive, de produits granulés (amendements, charges minérales, granules) ou de ciment.

Les principales sources de silice sont les quartzites, les grès ainsi que les dépôts de sables naturels. Des shales (schistes argileux) sont extraits d’un seul site dans la région de Montréal et sont destinés à la production de briques de parement.

Carrières de pierres industrielles exploitées au Québec en 2016

 

Pierre architecturale

De nombreuses carrières de pierre architecturale sont exploitées au Québec. Le secteur de Rivière-à-Pierre constitue la principale zone d’extraction de pierre dimensionnelle au Québec. Parmi les autres sites d’exploitation de la pierre architecturale, mentionnons les secteurs de Saint-Nazaire et Chute-des-Passes (au Lac-Saint-Jean) ainsi que les secteurs de Saint-Alexis-des-Monts et Saint-Didace (région de la Lanaudière).

 

Carrières de pierres architecturales exploitées au Québec en 2016

 
 

Chapitre 4 – ACTIVITÉ MINIÈRE

Voici les mines et projets de 2016. Ceux-ci sont présentés sous forme d’un tableau PDF téléchargeable et localisés dans deux cartes (Mines actives et Projets miniers) .

Chapitre 5 – RESTAURATION DES SITES MINIERS

Introduction

La Loi sur les mines prévoit qu’un plan de réaménagement et de restauration doit être approuvé préalablement à l’octroi du bail minier nécessaire afin d’entreprendre une exploitation minière. Ce plan établit les travaux de restauration à effectuer et le montant qui doit être versé en garantie.

Outre les projets miniers et les mines en activité, on retrouve également sur le territoire québécois des sites miniers abandonnés. Ces sites sont sans propriétaire connu ou solvable. Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) a choisi d’intervenir sur ces sites et de les restaurer. Le MERN effectue également le suivi des sites qui, par le passé, lui ont été rétrocédés ou qui ont fait l’objet d’un certificat de libération des obligations de restauration prévues à la Loi sur les mines.

Dans son discours sur le budget 2016-2017, le Gouvernement du Québec a annoncé l’accélération de la restauration des sites miniers abandonnés afin de réduire le passif environnemental des sites miniers de 80 % d’ici 2022, alors que l’ancien objectif était de 50 %.

En novembre 2016, le plan de travail pour la restauration des sites miniers abandonnés a été dévoilé. Ce plan de travail concrétise l’engagement du Gouvernement du Québec.

Mines actives

Toute personne qui réalise des activités d’exploitation minière doit déposer, avant le début des travaux, un plan de réaménagement et de restauration accompagné d’une garantie financière.

En 2016, une somme de 165 M$ a été versée en garantie financière par les exploitants, portant le montant total des garanties détenues par le MERN à 843 M$.

Sites miniers de l’État (rétrocédés, libérés ou abandonnés)

Passif environnemental

En 2006, afin d’évaluer l’ampleur du passif environnemental, le gouvernement a demandé à tous les ministères et organismes publics de dresser un inventaire des sites contaminés abandonnés.

Les sommes d’argent requises pour la restauration des sites miniers abandonnés sont comptabilisées en réduction du passif environnemental à l’égard des sites contaminés inscrits aux états financiers consolidés du gouvernement.

Au 31 mars 2016, 499 sites miniers étaient inscrits à l’inventaire du passif environnemental du Gouvernement du Québec, pour un montant total de 803,4 M$. De ce nombre :

Du 1er avril 2016 au 31 mars 2017, le Secteur des mines a consacré une somme de 18,8 M$ pour la réalisation de travaux de restauration sur les sites miniers abandonnés. Depuis 2007, ce sont 15. M$ qui ont été investis à cette fin par le MERN.

La liste complète des sites inscrits au passif environnemental ainsi qu’une carte de localisation sont disponibles sur le site Internet du MERN à l’adresse suivante https://mern.gouv.qc.ca/mines/restauration-miniere/liste-des-sites-miniers-abandonnes/

Travaux de caractérisation

Le MERN souhaite mieux définir les impacts environnementaux associés aux sites miniers abandonnés. Pour ce faire, le MERN a mis sur pied un programme de caractérisation environnementale des sites devant être restaurés. Le premier programme de qualification s’est terminé en septembre 2015 et un nouveau programme de qualification a débuté en 2016 afin de poursuivre le travail entrepris. Les entreprises qualifiées pour ce programme le sont pour une période de trois ans. La caractérisation permet, entre autres, d’évaluer les impacts réels de chaque site minier abandonné sur le milieu. Première étape menant à la conception du plan de restauration, elle est nécessaire pour préciser les coûts de restauration inscrits au passif environnemental minier et pour établir le niveau de priorité attribué à chaque site à restaurer.

La caractérisation des sites miniers Normetmar, St. Lawrence Columbium, Joutel-Copper et West Malartic est prévue pour l’année à venir.

Les travaux de caractérisation suivants ont été réalisés en 2016.

Cournor

L’ancienne mine Cournor est située à une quinzaine de kilomètres à l’est de Val-d’Or. Elle a été exploitée pour l’or de 1932 à 1935, puis de 1937 à 1942. Le minerai était traité sur place à l’aide d’un procédé d’amalgamation au mercure lors de la première période d’exploitation, puis de cyanuration pour la deuxième.

La caractérisation environnementale du site a débuté en octobre 2016 et se terminera en juillet 2017. Les travaux comprennent la conception, la planification et la réalisation d’une étude incluant notamment l’évaluation des impacts subis par les terrains affectés par la présence de résidus, de stériles miniers ou de toute autre source de contamination afférente aux activités minières passées, en vue de la restauration du site.
À l’automne 2016, le MERN a réalisé sur le site 34 tranchées d’exploration, 15 forages, dont 11 ont été équipés comme site d’observation de l’eau souterraine, et 40 sondages manuels.

Ces travaux ont permis de faire les constats suivants :

Travaux de restauration

Outaouais (07)

Lac Renzy

L’ancienne mine du Lac Renzy est située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la route 117, au kilomètre 294, sur le territoire de la pourvoirie Poirier.

L’exploitation de cette mine de nickel et de cuivre a eu lieu de 1969 à 1972. Près de 0,8 Mt de minerai ont été extraites d’une fosse à ciel ouvert. Le minerai a été traité sur place. La fosse créée par l’exploitation est aujourd’hui ennoyée par le lac de Renzy. L’exploitation a engendré une halde à stériles de 1,2 ha et une aire d’accumulation de résidus miniers d’environ 6,7 ha au milieu du lac de Renzy, scindant ainsi le lac en deux entités hydrologiques distinctes.

Les études de caractérisation effectuées sur le site ont démontré que les résidus et les stériles sont potentiellement générateurs d’acidité et lixiviables. De plus, la qualité des sols, des sédiments et de l’eau de surface et souterraine dépasse les critères établis par le MDDELCC pour certains métaux.

Les plans et devis et les travaux d’ingénierie préliminaires des concepts retenus pour le plan de restauration ont été réalisés en 2016, parallèlement aux demandes d’autorisations environnementales. Un concept d’ennoiement des résidus et des stériles dans la partie aval du lac de Renzy, qui servait de bassin de polissage lors de l’exploitation, a été retenu. Quant à la réhabilitation des sols contaminés présents sur le site des anciennes installations minières, un traitement par biopile a été sélectionné. Les travaux d’ingénierie détaillés débuteront en 2017.

New Calumet

Le site minier New Calumet est situé à 6 km à l’ouest de la municipalité de Bryson. Cette ancienne mine de plomb et de zinc a été en activité entre 1943 et 1968. L’exploitation a engendré la formation de trois parcs à résidus (A, B et C) totalisant une superficie d’environ 20 ha et un volume de 1,3 Mm3.

Les résidus miniers des trois parcs sont potentiellement acidogènes et lixiviables (risque élevé). Sur le site, l’eau de surface et l’eau souterraine sont contaminées en métaux (zinc, cadmium, cuivre, plomb) au-delà des critères du MDDELCC. De plus, l’érosion éolienne des résidus miniers entraîne la contamination en surface du sol du secteur.

En 2014, le plan de restauration et les travaux d’ingénierie détaillés du concept de restauration ont été réalisés. Un concept de recouvrement multicouche comprenant une membrane bentonitique a été sélectionné pour les parcs B et C afin d’empêcher l’infiltration d’eau de surface et de précipitation dans les résidus miniers. Ce type de membrane est composé d’un matériel naturel argileux contenu entre deux membranes géotextiles tissées.

Pour le parc A, une couverture à effet de barrière capillaire, ainsi que la conservation et l’amélioration du milieu humide existant, a été sélectionnée. Ce concept hybride, formant une barrière à l’oxygène sur l’entièreté du parc à résidus miniers, empêchera la réaction d’oxydation des sulfures présents dans les résidus miniers.

 

Les travaux ont débuté en 2015. La première phase consistait au transport d’environ 180 000 m³ de résidus miniers du parc B au parc C. Ces travaux étaient nécessaires, car le profil du parc B, présentant de fortes pentes et une épaisseur de résidus miniers d’environ 30 mètres, rendait impossible la mise en place du concept de restauration. Cette phase préparatoire s’est déroulée de septembre à décembre 2015. Les pentes du parc B ont ainsi pu être réduites à 33 %. La démolition des bâtiments ainsi que la gestion des stériles miniers et des sols contaminés ont aussi été réalisées en parallèle.

En 2016, les travaux de recouvrement et de remise en végétation des trois parcs à résidus miniers et de décontamination des terrains voisins ont été réalisés à environ 90 %, les travaux ayant été interrompus à la mi-novembre à la suite d’une tempête de neige. Les travaux seront parachevés à l’été 2017.

 

Abitibi-Témiscamingue (08)

Barvue

Le site minier Barvue est situé dans la municipalité de Barraute, à environ 50 km au nord-ouest de Val-d’Or. Les activités d’exploitation de cette ancienne mine de zinc et d’argent, entre 1952 et 1957, ont engendré un parc à résidus d’environ 35 ha.

Un bris majeur de la digue nord du parc à résidus survenu lors de l’exploitation de la mine a généré une zone d’épanchement d’environ 28 ha le long des berges du ruisseau Marcotte, un tributaire de la rivière Laflamme.

L’étude de caractérisation du site, réalisée en 2009, a démontré que les résidus miniers sont acidogènes et possèdent un potentiel de mise en disponibilité de métaux lourds dans le milieu récepteur. Elle a fait également ressortir la nécessité de sécuriser à court terme les digues de confinement du parc à résidus. Un plan de restauration de l’ensemble du site a été élaboré à l’automne 2011. Le concept de restauration retenu est basé sur la mise en place d’un recouvrement multicouche comprenant une géomembrane PEHD texturée afin de limiter les processus d’oxydation des résidus et, par conséquent, le drainage minier acide.

 

Les travaux de restauration ont débuté à l’hiver 2012 avec la construction d’un chemin d’accès au site et le déboisement des zones à restaurer. Ensuite, au cours de l’été et de l’automne 2012, des travaux de stabilisation et de reprofilage des digues de l’ancien parc à résidus ont été exécutés. Le renforcement de la digue nord qui a cédé dans les années 1950 a nécessité la construction d’une berme ainsi que le détournement partiel du ruisseau Marcotte.

Au cours de l’année 2013, près de 400 000 m3 de résidus miniers ont été retirés des berges du ruisseau Marcotte lesquelles ont été par la suite aménagées et remises en végétation. Durant la même année, deux bassins de sédimentation ont été construits.

Les travaux de la phase finale du projet ont débuté au printemps 2014. Ils consistent dans le confinement du parc à résidus par un recouvrement multicouche avec géomembrane, la mise en place de l’instrumentation nécessaire au suivi environnemental et la remise en végétation du site avec l’utilisation de matières résiduelles fertilisantes en remplacement de terreaux naturels.

Au cours de l’année 2016, des travaux visant à corriger certains problèmes d’érosion et à compléter la mise en végétation de l’ensemble du site ont été réalisés finalisant ainsi le projet de restauration du site minier Barvue.

 

East Malartic

Située dans la ville de Malartic, cette ancienne mine d’or était l’une des plus importantes en Abitibi-Témiscamingue lorsqu’elle était en activité.

Depuis 2010, à la suite de la signature de l’entente « Projet East-Osisko » entre le MERN et Corporation minière Osisko, la société minière a pris en charge la gestion et la restauration du site minier. Ce partenariat permet le partage des coûts de restauration estimés à 23 M$. La contribution maximale du MERN est fixée à 11,5 M$.

La restauration de l’ancien parc à résidus de la mine East Malartic s’est poursuivie comme prévu, même si Canadian Malartic GP (appartenant à Mines Agnico Eagle et Yamana Gold) ont acheté Corporation minière Osisko en 2015.

La restauration est terminée et, en mars 2017, l’entente a pris fin à la suite de l’acceptation des travaux de restauration de la mine East Malartic. La responsabilité du site a été transférée à Canadian Malartic GP.

Manitou

Le site Manitou est situé à environ 10 km au sud-est de Val-d’Or. L’exploitation du gisement de zinc, de cuivre et de plomb, entre 1942 et 1979, a produit près de 11 Mt de résidus acidogènes. Ces résidus répartis dans deux parcs à résidus sans confinement adéquat se sont dispersés en périphérie de la zone de dépôt et le long du ruisseau Manitou sur une distance de 6,5 km, jusqu’à la rivière Bourlamaque. La superficie totale perturbée par les résidus miniers représente environ 200 ha.

À la suite de la faillite du dernier titulaire des droits miniers en 2002, le MERN a pris en charge le site Manitou. À la fin de 2006, une entente a été conclue entre le MERN et Mines Agnico Eagle afin d’utiliser les résidus miniers alcalins de la mine Goldex pour restaurer le parc à résidus Manitou. Les résidus miniers de la mine Goldex sont acheminés par un pipeline de 23 km jusqu’au site Manitou depuis septembre 2008.

Le dépôt des résidus miniers, qui devait initialement s’échelonner sur huit ans, a été interrompu à la suite de la suspension temporaire de l’exploitation de la mine Goldex en octobre 2011. Près de 8 Mt de résidus de la mine Goldex avaient alors été déposés sur le site Manitou. Pendant la période d’arrêt, un nouveau scénario de restauration a été élaboré afin d’optimiser le concept initial. Le volume nécessaire au recouvrement a été revu à la baisse, en raison de nouvelles méthodes d’exploitation à la mine Goldex et de la nécessité de remblayer dorénavant les chantiers. Le nouveau scénario prévoit le dépôt de 3,5 Mt de résidus miniers de Goldex.

Depuis la reprise des travaux en 2013, un total de 2 552 Mt de résidus a été envoyé au site Manitou, y compris 1,01 Mt en 2015 et 632 644 tonnes en 2016. À noter que le faible tonnage déposé à Manitou en 2016 est dû à des travaux d’entretien sur la conduite de résidus miniers qui se sont déroulés de juillet 2016 jusqu’en fin d’année.

Deux cellules d’essai ont aussi été installées sur le parc à résidus en 2015. Les deux parcelles de 100 m2 testent le comportement de deux recouvrements multicouches différents afin de déterminer le meilleur scénario pour recouvrir la partie sommitale du parc à résidus. Ces tests se sont poursuivis en 2016 et continueront en 2017.

Preissac Molybdénite B

Il s’agit d’une ancienne mine de molybdène et de bismuth située près de la municipalité de Preissac. Cette mine a été exploitée entre 1962 et 1971 et environ 2,2 Mt de minerai ont été extraits et traités sur place. Les activités ont engendré une halde à stériles d’environ 2 ha et deux parcs à résidus non confinés d’environ 12 ha (parc A) et de 22 ha (parc B). Le parc A, situé sur le site, contiendrait environ 1,2 Mt de résidus. Le parc B, situé sur les lots 11 et 12 du rang IV du canton de Preissac, a été restauré en 1992. En 1971, des activités clandestines de brûlage de goudron contenant du chlorure de cuivre ont eu lieu sur le site et en bordure du lac Fontbonne. Les résidus de brûlage furent incorporés aux stériles de la halde lors des travaux de désaffectation des installations minières qui eurent lieu par la suite. Les études de caractérisation environnementale, menées depuis 2011, ont permis de confirmer la présence de contamination par les dioxines et les furannes chlorés (D et F) dans les stériles, les matériaux de remblai, les sols de surface et l’eau souterraine prélevés sur le site et en bordure du lac Fontbonne. La présence de contamination a également été confirmée dans les denrées (poissons, lièvres, gélinottes, orignaux et petits fruits) prélevées dans le secteur. Par conséquent, la Direction de santé publique (DSP) de l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue a émis des recommandations à la population du secteur visant à restreindre la fréquentation du site et la consommation de denrées alimentaires issues du secteur.

Des travaux d’acquisition de données conclus en 2016, comprenant notamment des prélèvements de denrées en zone exposée (sur le site et à proximité) ainsi qu’en zone témoin (secteur non exposé à la contamination), sont en cours d’analyse par la DSP afin de valider les recommandations en vigueur.

Outre la contamination en furannes chlorés, plus de 2 000 m3 de stériles sont contaminés en hydrocarbures pétroliers. Les stériles du site sont aussi considérés comme acidogènes, puisque des pH très acides ont été obtenus dans l’eau souterraine sur le site de la halde. Quant aux résidus miniers du site, ils sont lixiviables et soumis à l’érosion hydrique, ce qui a un impact sur la qualité de l’eau de surface en aval du site. L’élaboration des solutions de restauration du site, y compris la réhabilitation des terrains touchés par la contamination en furannes, est en cours.

Nord-du-Québec (10)

Mine Principale

Ancienne exploitation de cuivre et l’une des plus importantes mines de la région de Chibougamau, la mine Principale (Campbell) a été en activité de 1953 à 1979. Par la suite, l’usine de traitement a continué d’être alimentée par les mines avoisinantes jusqu’en 2010, date à laquelle l’entreprise a fait faillite. Le site minier occupe une superficie de plus de 300 ha et comprend trois parcs à résidus, un bassin de polissage et un site d’opérations d’extraction et de concentration du minerai. Il s’agit du plus important site minier abandonné au Québec.

Depuis 2010, plusieurs études ont été réalisées en vue de la restauration du site, soit une caractérisation environnementale, une évaluation de la stabilité géotechnique des piliers de surface, la préparation d’un plan de restauration (ingénierie conceptuelle) et des études particulières touchant l’ingénierie et la caractérisation des conditions géochimiques et hydrogéologiques du site.

Le site de la mine Principale se trouve sur l’aire de trappe O-59 de la communauté crie d’Oujé-Bougoumou et sur le territoire de la ville de Chibougamau. Ces communautés sont parties prenantes à tous les travaux relatifs au réaménagement et à la restauration du site par leur participation à un comité directeur et à son sous-comité technique.

En 2016, le MERN a poursuivi les étapes d’ingénierie nécessaires à la restauration du site minier. Ces étapes ont permis d’avancer le choix du scénario final et l’élaboration des plans et des devis particuliers aux scénarios de restauration sélectionnés. L’installation de puits d’observation a permis d’obtenir davantage d’informations sur le site dans le but de finaliser les scénarios de restauration. Une modélisation hydrogéologique a débuté en 2015 et a permis d’établir l’ingénierie détaillée pour les scénarios de restauration envisagés sur les trois parcs à résidus miniers. Des travaux préparatoires ont eu lieu sur le site, comme le nettoyage des matières résiduelles du site des opérations. Une importante campagne de forages et de caractérisation géotechnique des anciens chantiers souterrains a eu lieu à l’été 2016 afin de valider la stabilité des piliers de surface.

En 2017, le MERN envisage de faire l’analyse des données obtenues lors de l’investigation géotechnique afin de déterminer les actions à réaliser pour remettre le site dans un état satisfaisant et assurer la sécurité du public. De plus, les plans et les devis particuliers aux scénarios de restauration sélectionnés seront finalisés en 2017.

Sites d’exploration minière au Nunavik

L’inventaire réalisé en 2001 a permis de répertorier 275 sites d’exploration minière abandonnés au Nunavik, dont 18 sites ont été classés majeurs.

En 2007, le Gouvernement du Québec, l’Administration régionale Kativik, la Société Makivik et le Fonds Restor-Action Nunavik (un regroupement de sociétés minières) ont signé une entente de partenariat dans le but de nettoyer les 18 sites majeurs.

En 2012, les travaux sur les sites majeurs s’effectuant à un coût moindre que prévu, le nettoyage des 27 sites classés intermédiaires a pu être ajouté au mandat. L’entente a ainsi été prolongée jusqu’en 2017.

À la suite des travaux effectués à l’été 2016, 44 sites d’exploration minière ont maintenant été nettoyés dans le cadre de cette entente.

En 2016, les parties se sont entendues afin de prolonger l’entente pour deux autres années, soit jusqu’en 2019.

Autres sites en cours de restauration

Le processus de restauration est commencé sur les sites Arntfield, Capelton, Darius (O’Brien), Delbridge, East-Sullivan, Icon Sullivan, Lapa (Zulapa), Molybdenite Corp., Pandora, Thompson Cadillac et Siscoe. Les travaux se poursuivront au cours des prochaines années.

Inspection et sécurisation

Le MERN réalise annuellement un important programme d’inspection des sites miniers inscrits au passif environnemental lui permettant d’identifier les risques potentiels pour l’environnement et la sécurité des personnes et de planifier les travaux d’entretien et de sécurisation. Il s’agit principalement de sécuriser les anciennes ouvertures minières par remblayage, par la mise en place de clôtures ou de dalles de béton.

En 2016, 209 sites miniers abandonnés ont été visités par les inspecteurs du Ministère afin de s’assurer, entre autres, qu’ils sont sécuritaires. De ce nombre, seize ont fait l’objet de travaux de sécurisation ou d’entretien. Il s’agit des sites Acton Copper, Aldermac, Back, Beaudry, Buffadison, Charbonneau, Derry, Evans, Lacoma, Montauban, Normetmar, Opémiska, Phosphate King, Québec Explorers, Resenor et Villeneuve.

Suivi environnemental des sites miniers abandonnés restaurés par l’État

La DRSM effectue un suivi annuel de la qualité de l’eau de surface et souterraine des sites miniers restaurés sous la responsabilité de l’État.

Ce suivi est requis afin de respecter les conditions énoncées dans les certificats d’autorisation émis par le MDDELCC pour la réalisation des travaux de restauration. Plus précisément, il permet de vérifier si les effluents de ces sites répondent aux exigences de la Directive 019 sur l’industrie minière publiée par le MDDELCC et d’évaluer la performance des mesures de restauration mises en place sur ces sites.

À ce jour, dix-huit sites miniers restaurés ou en cours de restauration font l’objet d’un suivi environnemental. Ceux-ci sont situés dans les régions suivantes : Abitibi-Témiscamingue (11), Estrie (2), Gaspésie (2), Mauricie (1) et Nord-du-Québec (2).

Conclusion

Le Gouvernement du Québec a fait de la restauration des sites miniers abandonnés une de ses priorités. Le MERN entend donc respecter l’engagement annoncé dans le discours sur le budget 2016-2017 de diminuer le passif environnemental minier de 80 % d’ici 2022. Le plan de travail du MERN pour la restauration des sites miniers abandonnés est disponible à l’adresse suivante : http://mern.gouv.qc.ca/mines/restauration-miniere/restauration-des-sites-miniers-abandonnes/.

Chapitre 6 – RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

L’INNOVATION ET LE DÉVELOPPEMENT MINIER

Au début de l’année 2016, le premier ministre du Québec, M. Philippe Couillard, a déclaré que les deux principaux vecteurs qui permettront d’assurer la croissance économique du Québec, au cours des prochaines années, sont l’innovation et la décarbonisation. Cette affirmation s’est davantage concrétisée par la publication de la Vision stratégique du développement minier au Québec. Ce document parle, entre autres, de stimuler les investissements en recherche et en développement, d’assurer un financement de la recherche stable et prévisible pour les organismes de recherche, de soutenir la commercialisation des résultats de recherche, d’élaborer un plan d’action pour l’industrie québécoise de la métallurgie, de favoriser la valorisation des résidus miniers, de développer des sources d’énergies renouvelables et d’adopter des technologies propres.

Lors de la Conférence des ministres de l’énergie et des mines de 2016, les ministres ont donné un mandat au groupe de travail intergouvernemental sur les mines (IGWG) afin de développer une stratégie pancanadienne de l’innovation mettant l’accent sur les technologies propres. Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) travaille avec les autres partenaires du groupe IGWG sur ce dossier.

En innovation, la révolution 4.0, aussi appelée la « quatrième révolution industrielle », gagne peu à peu le secteur minier. Il est question d’appareils mobiles, de géolocalisation, de détecteurs intelligents, d’impression en 3D, d’analyse des algorithmes, de réalité augmentée. La gestion de données pour optimiser les actifs intéresse certaines entreprises minières. Par exemple, Rio Tinto a notamment aménagé une salle de contrôle et de surveillance à distance en Australie, d’où seront gérées leurs mines qui utilisent des véhicules autonomes et automatisés. La société canadienne Barrick Gold a aussi fait le pari de la numérisation en s’associant au leader technologique Cisco. Des projets-pilotes émergent aussi chez les plus petites sociétés. Au Québec, des sociétés s’intéressent, entre autres, aux drones pour faire de l’exploration en régions éloignées ou superviser des chantiers lors de la construction d’une mine.

En octobre 2016, une étude de l’Institut international du développement durable (IISD) et du Centre en investissement durable de l’Université Columbia affirmait que l’automatisation dans les mines pourrait entraîner des milliers de pertes d’emplois. L’Institut national des mines du Québec est plutôt d’avis que les emplois seront amenés à changer et que l’automatisation permettrait la réouverture d’anciennes mines à moindre coût et, par conséquent, la création d’emplois.

Ces idées d’innovation, de décarbonisation et de technologies propres ont teinté plusieurs actions en 2016 sur la R et D et l’innovation, telles que :

Exploration – Projets de R et D et d’innovations à signaler pour 2016

Exploitation – Projets de R et D et d’innovations à signaler pour 2016

Collaborateurs
Andrea Amortegui, géo, directrice, Direction de la promotion et du soutien aux opérations
Katrie Bergeron, ing., Direction générale du développement de l’industrie minière
Louis Bienvenu, ing., Direction générale du développement de l’industrie minière
Steve Boulet, Direction générale des mandats stratégiques
Olivia Dawson, ing., Direction de la restauration des sites miniers
Claude Dion, ing., Direction de la promotion et du soutien aux opérations
Dorra Djemal, Direction du développement et du contrôle de l’activité minière
Pierre Doucet, géo, Direction régionale de l’Abitibi-Témiscamingue
Roch Gaudreau, directeur, Direction du développement et du contrôle de l’activité minière
Patrick Houle, géo, Direction régionale du Nord-du-Québec
Robert Lacroix, ing., Direction de la restauration des sites miniers
Philippe-André Lafrance, ing., Direction de la restauration des sites miniers
Josée Morency, directrice, Direction de la restauration des sites miniers
Martine Paradis, ing., Direction de la restauration des sites miniers
Sophie Proulx, ing., Direction de la restauration des sites miniers
Charles Roy, Direction générale de Géologie Québec
N’Golo Togola, géo, Direction de la promotion et du soutien aux opérations
Sophie Turcotte, géo., Direction de la restauration des sites miniers
Malek Zetchi, chimiste, Direction de la restauration des sites miniers
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14 septembre 2018