Les roches correspondant au Pluton du Lac Simard Est ont d’abord été définies simplement comme du granite dans la région du canton de Devlin (feuillet SQRC 31M10-200-0102), au même titre que les autres roches intrusives du secteur (Denis, 1937). La Commission géologique du Canada (CGC, 1943) les inclut dans une importante masse intrusive non différenciée de granite, syénite, granodiorite, diorite et gneiss granitique qui englobe toutes les roches intrusives de la partie sud de la Sous-province de Pontiac. Sur une carte inédite du Ministère datant de 1978 (in Gobeil, 1982), elles font partie d’une unité de monzonite, syénomonzonite, syénodiorite et syénite. Dans les parties nord et NE du lac Simard, Gobeil (1982) décrit un complexe batholitique comprenant des faciès granodioritique, quartzo-monzonitique, monzodioritique ou granitique qui est coupé localement par plusieurs générations de pegmatite et d’aplite. Ce complexe batholitique est associé à un batholite de monzonite quartzifère ou de monzodiorite centré sur le lac Simard qui montre une forte signature magnétique contrastant avec les roches intrusives adjacentes.

Pendant ce temps, Rive (1975) décrit un faciès à grain fin leucocrate à l’intérieur d’un batholite centré sur le lac Simard constitué de monzodiorite quartzifère mésocrate. Deux décennies plus tard, Rive (1994) introduit les noms formels de « Pluton du lac Simard-Est » et de « Pluton du lac Simard-Nord » (désormais Pluton de Refuge) pour désigner les roches du faciès à grain fin leucocrate de Rive (1975), et assigne la monzodiorite à hornblende (à cœur de pyroxène) plus ou moins quartzifère au Batholite du Lac Simard Sud. Dans les travaux de compilation du Ministère (Goutier, 1999a-b), les deux plutons sont regroupés sous le nom de « Pluton du Lac Simard Est », lequel est constitué de monzodiorite à hornblende et pyroxène. Les deux plutons sont finalement séparés à nouveau : le corps intrusif situé à l’est conserve le nom de « Pluton de Lac Simard Est », alors que le corps nord devient le « Pluton de Refuge » (Jean Goutier, communication personnelle, 17 février 2022). Le nom fait référence à la partie est du lac Simard située au nord du village de Laforce, dans le Comté de Témiscamingue (feuillet 31M10).

Description

Le Pluton du Lac Simard Est est principalement constitué de monzodiorite à hornblende et pyroxène (Goutier, 1999a-b). Dans le complexe batholitique de Gobeil (1982), la monzodiorite est massive, gneissique par endroits, et de granulométrie moyenne à grossière. La roche est intensément granulée et d’aspect saccharoïde (Rive, 1994). La foliation (structure gneissique) est soulignée par le parallélisme des minéraux ferromagnésiens, particulièrement les pyroxènes (Gobeil, 1982; Rive, 1994). La roche est constituée principalement de hornblende, de pyroxène, de plagioclase, de microcline et de proportions mineures de quartz (Gobeil, 1982). Les minéraux secondaires sont l’albite, la biotite, les oxydes de fer et le zircon. La monzodiorite contient de nombreux schlierens mafiques.

La monzodiorite est coupée par des dykes de pegmatite qui sont très nombreux par endroits (Gobeil, 1982). Cette pegmatite est complexe et habituellement blanche. Elle est composée de proportions variables de plagioclase, de quartz, de microcline et de muscovite. Les minéraux accessoires sont la biotite, le grenat, la magnétite, la cleavelandite (variété d’albite), le béryl, le spodumène, la colombo-tantalite, l’amazonite et des minéraux radioactifs. Ce sont les dykes de pegmatite complexe coupant la monzodiorite qui sont porteurs de la minéralisation.

Épaisseur et distribution

Le Pluton du Lac Simard Est est situé dans la partie centre sud de la Sous-Province de Pontiac, quelque 500 m à l’est de la rive orientale du lac Simard (feuillets SQRC 31M10-200-0102 et 31M10-200-0202; Rive, 1994). De forme subcirculaire, le pluton a un diamètre moyen de 3,5 à 4 km.

Datation

Aucune.

Relations stratigraphiques

Le Pluton du Lac Simard Est est intrusif dans le Batholite du lac Simard Sud (Rive, 1994).

Paléontologie

 Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans SIGÉOM Examine

Autres publications

Citation suggérée

Collaborateurs