English
 
Pluton de Barraute
Étiquette stratigraphique : [narc]brt
Symbole cartographique : nAbrt

Première publication :  
Dernière modification :

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune 
 
Auteur :
McDougall, 1965
Âge :
Néoarchéen
Stratotype :
Affleurements de référence 18-PP-29, 30, 31, 50 et 51 situés au nord-est de la ville de Barraute
Région type :
Partie nord-est du feuillet SNRC 32C05
Province géologique :
Subdivision géologique :
Sous-province de l’Abitibi
Lithologie :Roches intrusives granitoïdes
Type :
Lithodémique
Rang :
Lithodème
Statut :Formel
Usage :Actif

 

Historique

Le Pluton de Barraute apparaît sur la carte de Tremblay (1956) couvrant la région de Fiedmont, sans être une unité formelle. Sa première identification formelle est attribuée à McDougall (1965) dans le nord-est du feuillet 32C05. L’auteur lui attribua le nom de « culot granitique de Barraute », en référence à la position occupée par cette intrusion au centre du canton de Barraute. Beullac (1983) a plus tard modifié ce nom en faveur de « Pluton de Barraute », lors de sa cartographie de la région de Barraute. Cette dernière appellation a été conservée.

Description

Pluton de Barraute (nAbrt)Pluton de Barraute (nAbrt)Pluton de Barraute (nAbrt)Pluton de Barraute (nAbrt)Pluton de Barraute (nAbrt)Pluton de Barraute (nAbrt)Le Pluton de Barraute, de composition tonalitique et d’affinité calco-alcaline, est généralement porphyrique à phénocristaux de quartz. Les phénocristaux ont une taille de 5 à 7 mm, sont xénomorphes à subidiomorphes et constituent environ 15 % de la roche. La tonalite est communément peu altérée. La matrice se compose de 70 à 90 % de bâtonnets idiomorphes de plagioclase de 0,1 à 2 mm de longueur, accompagnés d’environ 5 % de minéraux mafiques (chlorite, épidote et rares cristaux de hornblende) subidiomorphes. En surface altérée, les phénocristaux de quartz montrent un relief positif très accentué, tandis que les feldspaths sont altérés et revêtent une couleur blanc craie. Des tests de coloration ont montré que cette intrusion ne contient aucun feldspath potassique. La chimie de ce pluton est comparable à celle du Pluton de Carpentier (Pilote et al., 2019).

Des dykes de composition mafique à felsique coupent ce pluton en quelques endroits. Ceux-ci ont une épaisseur variant de 0,1 à 10 m et sont aphanitiques à finement grenus. Ils contiennent jusqu’à 40 % de cristaux de feldspath subidiomorphes et des phénocristaux ferromagnésiens (trace à 10 %) quasi totalement chloritisés. La matrice des dykes mafiques est communément carbonatisée (variétés dolomite ou ankérite) et chloritisée. De plus, les structures ignées sont oblitérées. L’altération en chlorite remplace les éléments structuraux de la matrice des dykes et produit communément des feuillets millimétriques qui matérialisent la schistosité régionale. Les contacts avec la tonalite encaissante sont bien définis, mais généralement cisaillés. Les dykes montrent des pendages relativement faibles, soit entre 10° à 45° vers le sud. Dans les tonalites immédiatement adjacentes à ces dykes, la matrice est d’aspect plus foncé en raison d’une chloritisation prononcée des minéraux ferromagnésiens.

Des dykes felsiques d’aspect rubané, communément des aplites (Legault, 1993), sont localement observés dans la tonalite. Ces dykes sont aphanitiques à très finement grenus. Ils sont coupés par les dykes mafiques.

La tonalite non altérée contient rarement des sulfures visibles, plus spécifiquement de la pyrite millimétrique idiomorphe. Cette tonalite est coupée par des zones de cisaillement orientées NE et NW, colmatées par des veines de quartz pouvant contenir des quantités appréciables de sulfures. De telles veines se retrouvent dans quatre zones minéralisées : Vallée (Currie-Mills), Zone Ouest, Tri-Cor et Chevalier. Legault (1993) mentionne que la plupart des veines de quartz-sulfures qui ont été échantillonnées et qui sont encaissées dans des cisaillements ont retourné des valeurs aurifères lors de leurs travaux de prospection.

Épaisseur et distribution

Le Pluton de Barraute est de forme subcirculaire, avec un diamètre moyen d’environ 2 km. Il se situe dans la partie nord-est du feuillet 32C05, à l’est de la Faille de la Rivière Laflamme.

Datation

Aucune.

Relation(s) stratigraphique(s)

Le Pluton de Barraute coupe les andésites et les diverses volcanites felsiques de la Formation de Landrienne. Il est coupé par des dykes de composition mafique à felsique. Beullac (1986) mentionne la présence d’une faible auréole de métamorphisme de contact au faciès des amphibolites affectant les volcanites mafiques situées à la bordure est du pluton. Par contre, Legault (1993) et Pilote et al. (2019) soulignent ne pas avoir observé une telle auréole. Ce pluton est interprété d’âge synvolcanique par Pilote et al. (2019), basé sur l’absence d’une auréole de métamorphisme de contact et sur la présence d’une fabrique S1 régionale significative.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Publications accessibles dans Sigéom Examine

BEULLAC, R. 1983. Région de Barraute-Fiedmont. MRN. DP-84-02, 1 plan.

LEGAULT, M. H. 1993. Rapport sur les travaux d’exploration 1992-1993, propriété Barraute « A », Mines Agnico Eagle ltée. Rapport statutaire soumis au gouvernement du Québec. GM 52154, 71 pages et 2 plans.

McDOUGALL, D. J. 1965. Quart sud-est du canton de Barraute, comté d’Abitibi-Est. MRN. RG-114, 37 pages et 1 plan.

PILOTE, P., MARLEAU, J., DAVID, J. 2019. Géologie de la région de Barraute, Sous-province de l’Abitibi, région de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, Canada. MERN. BG 2019-06.

 

Autres publications

TREMBLAY, L.P. 1956. Région de Fiedmont, comté d’Abitibi, Québec. Commission géologique du Canada; Mémoire 253 (version française), 141 pages et 1 plan. doi.org/10.4095/119963

 

14 juin 2019