Lee (1957) inclut les roches de la Formation de la Brèche du chemin de Laferté dans une unité de roches pyroclastiques comprenant de l’agglomérat et du tuf, alors que Eakins (1974) cartographie plutôt une lentille de conglomérat. Verpaelst et Hocq (1987, 1991) cartographient une bande de 100 m d’épaisseur sur 1 km de longueur de roches clastiques constituées d’une brèche sédimentaire et, en moindre proportion, d’un conglomérat à « contact fabric ». Verpaelst et Hocq (1987) la désignent « Sédiments de Hunter Mine (SH) », tandis que Verpaelst et Hocq (1991) la nomment « Brèche du Chemin de Laferté (BCL) » et l’incluent dans le « Groupe de Hunter Mine (HUN) ». Finalement, les noms formels de ces unités sont modifiés pour « Formation de la Brèche du chemin de Laferté » et « Groupe de Mine Hunter » (Beausoleil et Goutier, 2000). Le nom fait référence au chemin de Laferté situé à ~1 km à l’est de l’unité, dans le feuillet 32D10-200-0101.

La Formation de la Brèche du chemin de Laferté consiste en une brèche sédimentaire polygénique à galets et à blocs volcaniques (Verpaelst et Hocq, 1987, 1991). Au centre de la brèche, les fragments sont arrondis et se supportent les uns les autres. Selon Verpaelst et Hocq (1991), il est possible que les fragments aient une forme arrondie à cause d’une mise en place à chaud : il s’agirait alors d’un dépôt pyroclastique. Vers l’est et l’ouest, la matrice devient plus importante et les fragments plus anguleux, suggérant une origine sédimentaire. Les fragments contiennent des phénocristaux de plagioclase et semblent de composition intermédiaire (Verpaelst et Hocq, 1991). L’analyse chimique d’un fragment indique une teneur de 66,2 % en silice, une teneur anormalement élevée en eau (3,66 %) et en K₂O, de même que du corindon normatif. La roche serait altérée et pourrait résulter de l’altération d’une roche moins felsique à l’origine.