Lang (1933) et Buffam et Lang (1934) décrivent une masse de syénite à hornblende dans le nord de la région de Taschereau (feuillet 32D10-200-0202) qui correspond à l’extrémité sud du Batholite de Guyenne (Doucet, 2001a, 2001b). Le Batholite de Guyenne est par la suite prolongé vers le nord et l’ouest, dans les régions de Languedoc (feuillet 32D15-200-0102; Doucet, 1998b; Doucet et Dion, 1998b) et d’Authier-Nord (feuillet 32D15-200-0101; Doucet, 1998a; Doucet et Dion, 1998a). Il est alors défini comme une importante masse de monzodiorite, de monzodiorite quartzifère à hornblende-biotite et de granodiorite. Le nom fait référence au canton de Guyenne localisé dans le feuillet 32D10-200-0202.

Le Batholite de Guyenne est constitué de monzodiorite, de monzodiorite quartzifère à hornblende-biotite et de granodiorite (Rive, 1994; Doucet et Dion, 1998a, 1998b). La roche est grise à gris pâle en surface fraiche et gris rosâtre en patine d’altération, de granulométrie moyenne (3 à 5 mm), équigranulaire et généralement homogène. La bordure de l’intrusion peut être faiblement foliée. Localement, des enclaves déformées, généralement de 2 à 3 cm, mais pouvant atteindre 10 cm de diamètre, de composition mafique à ultramafique (basalte amphibolitisé ou hornblendite), ont été observées. Certains échantillons provenant de la partie centrale du batholite ont une composition granodioritique. Cette phase montre une granulométrie un peu plus grossière (certains cristaux de plagioclase atteignent 1,5 cm).

Au microscope, la monzodiorite et la monzodiorite quartzifère sont composées de plagioclase, de feldspath potassique, de quartz, de chlorite (en remplacement de la biotite) et d’amphibole en quantité variable (Rive, 1994; Doucet et Dion, 1998a, 1998b). Le plagioclase présente une forme allongée et une macle polysynthétique très fine ou de Carlsbad. Il est moyennement à fortement altéré ou, localement, pseudomorphosé par le microcline. Ce dernier se présente en plages pœcilitiques qui peuvent être de grande taille. La hornblende verte à vert jaune forme des cristaux xénomorphes partiellement altérés en actinote, en épidote (liséré) ou, plus rarement, en biotite qui elle-même peut être partiellement ou totalement chloritisée. Les minéraux opaques, le sphène, l’apatite et l’épidote constituent les minéraux accessoires.

La granodiorite est composée de plagioclase, de quartz, de feldspath potassique, de séricite/muscovite et de biotite (Doucet et Dion, 1998a, 1998b). Le plagioclase présente une macle polysynthétique fine et est faiblement à fortement séricitisé. Le quartz et le microcline sont interstitiels au plagioclase. Les échantillons plus riches en feldspath potassique sont caractérisés localement par une structure myrmékitique bien développée. Les minéraux accessoires incluent le sphène, le zircon, l’apatite et les minéraux opaques.

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