Le Batholite de Colombourg a d’abord été inclus dans une intrusion de grande dimension, le batholite composé de Palmarolle (Lang, 1933; Eakins, 1970), cartographiée dans les régions de Palmarolle (feuillet 32D11-200-0202) et de La Sarre (feuillet 32D14-200-0102) (Lang, 1933; Buffan et Lang, 1934; CGC, 1936; Eakins, 1970, 1973). Ce batholite de granite et de granodiorite a par la suite été divisé en trois intrusions distinctes : le Batholite de Poularies à l’est, le Pluton de Palmarolle à l’ouest et le Batholite de Colombourg au nord (Rive, 1994; Lacroix, 1995; Tremblay et al., 1996; Beausoleil, 2000a-b). Rive (1994) décrit une phase de granodiorite à biotite ± hornblende occupant la partie centrale de l’intrusion et passant progressivement à de la monzodiorite quartzifère à hornblende-biotite. De la monzodiorite à hornblende est également présente sur les bordures de l’intrusion. Rive (1994) décrit également une phase de monzonite quartzifère à clinopyroxène à l’intérieur du Batholite de Colombourg qu’il nomme « Pluton de La Sarre ». La révision des données disponibles dans le cadre de la rédaction de cette fiche stratigraphique a permis de préciser les lithologies et de reconnaître deux unités informelles légèrement différentes des deux phases identifiées par Rive (1994). Le Pluton de La Sarre est abandonné et les roches le composant sont intégrées à l’unité de monzodiorite quartzifère et de monzonite quartzifère du Batholite de Colombourg (nAcol2). Le nom du batholite fait référence au village de Colombourg situé dans la région de La Sarre (limite entre les feuillets 32D11-200-0202 et 32D14-200-0102).

Le Batholite de Colombourg comprend une unité de syénite, de monzodiorite quartzifère et de monzonite quartzifère (nAcol2) en son cœur, entourée de granodiorite à biotite ± hornblende et de granite à hornblende et biotite (nAcol1).

Batholite de Colombourg 1 (nAcol1) : Granodiorite à biotite ± hornblende et granite à hornblende-biotite

L’unité nAcol1 est constituée de granodiorite à biotite ± hornblende et de granite à hornblende et biotite. La granodiorite est grise en surface fraiche et gris rosâtre en patine d’altération, à grain moyen et généralement massive et granoblastique (Rive, 1994). Elle est composée de quartz, de plagioclase, de feldspath potassique (orthose à microcline) et de biotite. En lame mince, le plagioclase forme généralement des cristaux xénomorphes et granulés, mais certains cristaux hypidiomorphes peuvent atteindre 1 cm de longueur. Le feldspath potassique est interstitiel. Les minéraux secondaires sont la hornblende verte, l’épidote, l’apatite, le sphène, le zircon et la magnétite.

Batholite de Colombourg 2 (nAcol2) : Syénite, monzodiorite quartzifère et monzonite quartzifère

L’unité nAcol2 est constituée de syénite, de monzodiorite quartzifère et de monzonite quartzifère. La monzodiorite quartzifère est grise avec une patine gris pâle à gris rosâtre, à grain moyen et généralement foliée. Elle contient couramment des enclaves de hornblendite et d’amphibolite, particulièrement dans la zone de contact avec les roches volcaniques encaissantes. La composition de la roche est sensiblement la même que celle de la granodiorite de l’unité nAcol1, excepté pour la présence de hornblende à cœur de clinopyroxène. La foliation est soulignée par l’orientation de la biotite et de la hornblende, ainsi que par l’aplatissement de petites enclaves riches en hornblende. En lame mince, le plagioclase présente la macle polysynthétique et, localement, celle de Carlsbad. Il est fortement corrodé par le quartz et le feldspath potassique, menant au développement de myrmékite, et localement fortement séricitisé et épidotisé. Le microcline se présente en cristaux interstitiels de petite taille, légèrement perthitiques. La hornblende verte est communément maclée et possède un cœur bleuté contenant de nombreuses inclusions de quartz ou de magnétite fine, ou encore un cœur de pyroxène vert pâle jaunâtre. Elle présente localement un liséré discontinu d’épidote. La biotite est partiellement chloritisée.

Selon les données de plusieurs forages (Dugas, 1962a-b, 1963a-d), la syénite à hornblende ± biotite est grise à rose, de granulométrie moyenne à grossière, généralement massive et localement légèrement gneissique. Du sphène et de l’épidote sont observés localement. Toujours en forage, la monzonite (quartzifère) légèrement rosée est porphyroïde à phénocristaux de feldspath pseudo zoné (0,5 cm), à phénocristaux de hornblende verte prismatique (5 à 7 %) et, plus rarement, à phénocristaux de quartz (0,3 cm). Du sphène brun clair est présent en proportion moindre et une légère épidotisation est notée (Van de Walle, 1979, 1980).

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