Suite syénitique de Goodwood 1 (nAgoo1) : Syénite à néphéline

La syénite est gris clair à grise et est constituée principalement de feldspath potassique (orthose-microcline, mésoperthite et antiperthite), de néphéline, de biotite et de clinopyroxène (Fumerton et Barry, 1984; Lapointe, 1986; Chevé et Brouillette, 1988, 1990, 1992, 1995; MRNF, 2005; Simard et al., 2015). La néphéline est facilement identifiable en surface altérée (Chevé et Brouillette, 1988), ce qui permet de bien évaluer son pourcentage (10 à 60 %). Le clinopyroxène (≥15 %) et la biotite (trace à près de 45 %) sont omniprésents, tandis que la hornblende n’est pas systématiquement présente (Chevé et Brouillette, 1992). La minéralogie accessoire est définie par la magnétite (<3 %), l’apatite (<1 %) et, sporadiquement, la calcite (<0,5 %). L’altération est généralement peu importante et se traduit par un développement restreint de produits micacés et de cancrinite sur la néphéline, par une chloritisation locale de la biotite partiellement accompagnée de sphène et par le développement d’une bordure d’amphibole fibreuse autour de certains clinopyroxènes.

Les intrusions de syénite sont grossièrement zonées et présentent une augmentation de la granulométrie et de la proportion de la néphéline de la bordure vers le centre (Fumerton et Barry, 1984; Lapointe, 1986; Chevé et Brouillette, 1988, 1990, 1992, 1995; MRNF, 2005). Des injections pegmatitiques de syénite à néphéline sont omniprésentes dans le massif et coupent toutes les autres phases (Lapointe, 1986; Chevé et Brouillette, 1990, 1992). La granulométrie de ces injections peut atteindre une dizaine de centimètres (Lapointe, 1986). En lame mince, le matériel pegmatoïde est principalement composé de plagioclase antiperthitique (60 à 70 %), de feldspath potassique (microcline et orthose; 5 à 15 %) et de quartz (5 à 25 %) (Chevé et Brouillette, 1992). De plus, un litage rythmique décimétrique à métrique produit par l’alternance de bandes plus ou moins riches en néphéline se trouve régulièrement en bordure des intrusions (Fumerton et Barry, 1984; Lapointe, 1986), ce qui lui confère un aspect folié à rubané. Chevé et Brouillette (1995) mentionnent également la présence d’une proportion mineure de syénite alcaline sans néphéline (<5 % de quartz) qui pourrait s’apparenter à celle de la Suite de Lippé.

Suite syénitique de Goodwood 2 (nAgoo2) : Gabbro et diorite, foliés à gneissiques

La diorite et le gabbro sont mésocrates à mélanocrates, verdâtres (Chevé et Brouillette, 1988), foliés à gneissiques et de granulométrie moyenne (Chevé et Brouillette, 1988; 1995; MRNF, 2005; Simard et al., 2015). Les minéraux ferromagnésiens sont constitués de biotite, de hornblende et de reliques de clinopyroxène (Chevé et Brouillette, 1988, 1995; MRNF, 2005). Des fantômes de structures ignées (intersertales à subophitiques) persistent localement (Chevé et Brouillette, 1988).

Épaisseur et distribution

Les plutons de syénite (nAgoo1) assignés à la Suite syénitique de Goodwood sont localisés dans le NE de la Sous-province d’Ashuanipi (feuillets 23N08 et 23O04), à l’exception d’un pluton localisé à l’intérieur d’une fenêtre de la Sous-province de La Grande (Simard et al., 2009). Ils sont alignés selon un axe NW-SE. L’unité nAgoo2 forme deux intrusions de 4 à 6 km de longueur en bordure des plutons de syénite.

Datation

Un âge de 2625 ±3 Ma a été estimé à partir d’un oxyde de zirconium (baddeleyite) présent dans une syénite contenant des traces de néphéline (Chevé et Brouillette, 1992). Cet échantillon a été mal localisé, tombant dans du paragneiss migmatitique du Complexe de Lilois encaissants.

Relations stratigraphiques

Les unités qui encaissent la Suite syénitique de Goodwood, généralement des paragneiss migmatitiques du Complexe de Lilois et des diatexites de la Suite d’Opiscotéo, se retrouvent en enclaves dans les intrusions et sont injectées par des dykes de syénite à néphéline (Fumerton et Barry, 1984).

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Autres publications

Citation suggérée

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