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Auteur : | Rondot et Lavergne (1984), Rondot (1979, 1986) |
Âge : | Précambrien / Protérozoïque / Mésoprotérozoïque |
Coupe type : | Séquence métasédimentaire visible à l’affleurement 15-PA-303 |
Région type : | Feuillets SNRC 22C05, 22C06 et 22C11 |
Province géologique : | Province de Grenville |
Subdivision géologique : | Allochtone |
Lithologie : | Roches sédimentaires |
Type : | Lithostratigraphique |
Rang : | Formation |
Statut : | Formel |
Usage : | Actif |
- Groupe de Saint-Siméon
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- Formation de Saint-Paul-du-Nord
- Formation de Moulin à Baude
- Formation de Port-aux-Quilles
Historique
La Formation de Saint-Paul-du-Nord a été définie par Rondot et Lavergne (1984) dans les environs de Tadoussac et par Rondot (1979, 1986) lors de la cartographie de la région de Forestville-Les Escoumins. Cette formation a été séparée en deux membres (inférieur et supérieur) par Rondot (1986) et fut définie comme étant un ensemble de paragneiss, conglomérat, gneiss quartzeux et feldspathiques appelés autrefois leptynites (équivalent de gneiss quartzo-feldspathiques). Elle a été interprétée comme étant constituée principalement de roches métasédimentaires d’origine détritique peu mature avec quelques niveaux d’amphibolite d’origine probablement volcanique. Par la suite, Groulier et al. (2016) l’ont reconnue et formalisée à la suite de travaux de cartographie dans la région des Escoumins. Cette unité affleure principalement dans le secteur des synformes de la Baie-des-Bacon et Lac Raymond.
Description
La Formation de Saint-Paul-du-Nord a été observée à deux endroits par Groulier et al. (2016) : dans la synforme situé entre les Petites et Grandes-Bergeronnes (unité inferieure) et au niveau du synforme du Lac Raymond au Nord des Grandes-Bergeronnes (unité supérieure). Les meilleures coupes sont observables au niveau du Synforme de la Baie-des-Bacon et au nord du Synforme du Lac Raymond
L’unité inférieure est migmatitisée, déformée et plissée, mais son origine supracrustale ne fait aucun doute compte tenu des lithologies qu’elle renferme (quartzite, gneiss alumineux, paragneiss, amphibolite et roche calco-silicatée). Cependant, certains niveaux riches en sillimanite et grenat pourraient marquer un hydrothermalisme associé à un lessivage de la roche originale avant le métamorphisme. Le quartzite est massif et homogène. Il est constitué de quartz, avec des feldspaths, de la biotite, de la muscovite et du grenat en traces. Le quartz forme des cristaux plurimillimétriques, à inclusions de feldspaths (texture poïkiloblastique), et sont partiellement recristallisés et à extinction ondulante. La présence de muscovite dans cette roche (avec du grenat-biotite) est compatible avec un métamorphisme au faciès des amphibolites supérieur. Le gneiss alumineux contient l’assemblage minéralogique grenat, sillimanite, feldspath potassique, biotite, quartz et, dans certains cas, hornblende et graphite. Deux générations de sillimanite y sont présentes: une première composée d’amas de fibrolite et une seconde composée de prismes automorphes qui recoupent la fibrolite. L’assemblage minéralogique est indicatif d’un métamorphisme au faciès des amphibolites supérieur à granulites inferieur.
L’unité supérieure est composée de greywacke, de quartzite impur, de schiste à grenat-muscovite-biotite. Ces lithologies alternent dans une séquence rubanée. Des tufs basaltiques sont présents au niveau du Synforme de la Baie-des-Bacon.
La limite supérieure de la Formation de Saint-Paul-du-Nord est marquée par l’apparition de niveaux d’amphibolite (andésite basaltique et basalte) de la Formation du Moulin à Baude.
Épaisseur et distribution
Les assemblages lithologiques suggèrent que la Formation de Saint-Paul-du-Nord est essentiellement une formation métasédimentaire formée vraisemblablement dans un bassin océanique à proximité d’un arc. Cette formation a une épaisseur estimée à environ 66 m et se retrouve au-dessus de la Suite intrusive de Tadoussac.
Datation
Aucune.
Relation(s) stratigraphique(s)
La nature du contact avec le Complexe de Tadoussac n’a pas été clairement définie, mais Rondot (1986) a évoqué l’existence possible d’une discordance sans pouvoir trancher entre une origine stratigraphique ou tectonique. Concernant la limite supérieure, Rondot (1986) a indiqué que la transition avec la Formation du Moulin à Baude est graduelle, avec l’apparition progressive de niveaux d’amphibolite.
Paléontologie
Ne s’applique pas.
Références
Auteur(s) | Titre | Année de publication | Hyperlien (EXAMINE ou Autre) |
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RONDOT, J. – LAVERGNE, G.C. | Carte géologique de la région de Forestville-Les Escoumins, 2 cartes annotées, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; DP 84-54, 2 cartes. | 1984 | DP 84-54 |
MORIN, G. | Gîtologie des régions de Sacré-Coeur et de Grandes-Bergeronnes, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; ET 85-11, 25 pages. |
1987 | ET 85-11 |
RONDOT, J. | Reconnaissances Géologiques dans Charlevoix-Saguenay, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; DPV-682, 44 pages. | 1979 | DPV 682 |
RONDOT, J. | Carte géologique – Bas Saguenay (synthèse). Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; DP 83-16, 2 cartes. | 1983 | DP 83-16 |
RONDOT, J. | Géologie de la région de Forestville-Les Escoumins, Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Québec; ET 85-05, 47 pages. | 1986 | ET 85-05 |