Le Complexe de Wabash est constitué d’un ensemble de roches métasédimentaires et métavolcaniques. La séquence échantillonnée est constituée d’une alternance de diverses lithologies métasédimentaires (paragneiss à biotite, quartzite et niveaux calcosilicatés). L’échantillon analysé est un quartzite impur à grain grossier contenant des reliques de feldspath potassique.

L’objectif de cette analyse est de déterminer l’âge maximal de dépôt du Complexe de Wabash.

Une cinquantaine d’analyses ont été réalisées dans les différents domaines d’une trentaine de cristaux. Pour plusieurs analyses, le signal de l’uranium a dépassé la limite de saturation du détecteur. Les rapports Th/U varient pour la plupart entre 0,38 et 0,61. Les résultats se dispersent autour de la courbe concordia avec des âges apparents variant entre ~1450 Ma et 1000 Ma. Un calcul de régression linéaire effectué à partir des résultats compris entre ~1080 Ma et 980 Ma a permis d’obtenir une intersection supérieure correspondant à un âge de 1029 ±9 Ma (MSWD = 1,6). La modélisation statistique effectuée en utilisant l’ensemble des âges ²⁰⁶Pb/²³⁸U fait ressortir un mode principal à 1019 ±4 Ma qui représente plus desu trois quarts des analyses. La modélisation a aussi permis de faire ressortir des âges plus anciens à 1,22 Ga, 1,34 Ga et 1,53 Ga. L’âge de 1029 ±9 Ma constitue la meilleure estimation pour la mise en place de cette lithologie. Par contre, l’âge de 1019 ±4 Ma est identique aux âges obtenus pour les échantillons 2016-GC-1159A et 2016-AM-0223A.

Les résultats des analyses sont disponibles dans le SIGÉOM et accessibles en cliquant sur ce lien (voir fichiers Excel dans MB201817ADN001.zip).

L’âge de 1029 ±9 Ma, qualifié d’âge de cristallisation, ne concorde pas avec la nature et le contexte géologique de la roche. Le Complexe de Wabash a été daté ailleurs dans la partie ouest du Grenville (1204 ±12 Ma, Moukhsil et al., 2015). La datation à 1,22 Ga semble mieux correspondre à l’âge maximal de dépôt de ce quartzite du Complexe de Wabash. Dans l’histoire géologique régionale, les zircons datés à 1029 Ma sont généralement associés à la mise en place des intrusions d’âge grenvillien moyen (p. ex. les suites intrusives de Rhéaume et de Wemotaci). Des travaux supplémentaires sont donc nécessaires.