La Formation de Messine est d’abord cartographiée comme une unité de gneiss et schiste grenatifère à biotite ± hornblende, d’amphibolite et, en moindre proportion, de gabbro grenatifère (Mawdsley et Norman, 1938). Cependant, cette unité inclut également la Formation d’Obatogamau. Grenier (1953) et Deland et Grenier (1959) définissent une unité similaire de paragneiss à biotite ± hornblende dont les contours correspondent approximativement à ceux de la Formation de Messine. Hocq (1990) l’inclut dans une unité d’amphibolite, laquelle n’est pas différenciée de la Formation d’Obatogamau. Lauzières et al. (1990) et Midra et al. (1992) cartographient du paragneiss à hornblende-biotite-grenat et du schiste à hornblende-biotite-grenat dans le secteur des lacs Verchères et Messine (feuillet SQRC 32G07-200-0102) qui se distinguent de l’amphibolite (basalte et gabbro) de la Formation d’Obatogamau. Midra et al. (1992) assignent ces roches, de manière informelle, à la formation de Messine en référence au lac éponyme situé dans le feuillet 32G07-200-0102. Dion et Simard (1999) conservent cette définition et cette appellation. Dans leurs travaux de compilation, Simard et al. (2004) formalisent l’appellation et désignent les roches constituant cette unité comme du schiste à biotite-hornblende-grenat. Alors attribuée au Groupe de Roy (Simard et al., 2004), l’unité a récemment été réassignée au Groupe d’Opémisca en raison de sa nature métasédimentaire (F. Leclerc, communication personnelle, 13 octobre 2021). 

La Formation de Messine regroupe une séquence de schiste à biotite-hornblende-grenat. La roche présente une patine d’altération rouille et un aspect tacheté en cassure fraiche (Midra et al., 1992). De façon générale, ces roches sont interprétées comme des roches métasédimentaires sur la base de leur assemblage métamorphique et par la présence de structures primaires. Par exemple, certaines roches montrent un rubanement compositionnel décamétrique qui rappelle une alternance de lits argileux et de lits silteux à gréseux. Les différents rubans sont composés de proportions variables de porphyroblastes (<2 mm à 3 cm) de grenat, de biotite, de staurotide et, plus rarement, de kyanite dans une matrice quartzo-feldspathique contenant des micas blancs, de la biotite et, localement, de la chlorite. Les niveaux rubanés sont intercalés entre des roches plutôt homogènes, gris pâle en surface altérée et gris foncé avec une teinte pourpre en cassure fraiche, de granulométrie fine à moyenne. Ces roches, présentes en proportion importante, sont composées d’un assemblage de quartz, de feldspath, de grenat, de biotite, de micas blancs et, localement, de chlorite et de hornblende et sont interprétées comme du wacke métamorphisé.

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