Pyroxénite d’Utsekunapui
Étiquette stratigraphique : [mppr]ukp
Symbole cartographique : mpPukp
 

Première publication : 30 juillet 2018
Dernière modification : 22 janvier 2024

 

 

 

Subdivision(s) informelle(s)
La numérotation ne reflète pas nécessairement la position stratigraphique.
 
Aucune
 
Auteur :Mathieu et Bilodeau, 2020
Âge :Paléoprotérozoïque à Mésoprotérozoïque
Stratotype :Affleurement de référence de webstérite à olivine métamorphisée (16-JC-5086)
Région type :Feuillet SNRC 22N14 – secteur nord-ouest du réservoir Manicouagan
Province géologique :Province de Grenville
Subdivision géologique :Allochtone
Lithologie :Pyroxénite à olivine
Catégorie :Lithodémique
Rang :Lithodème
Statut :Formel
Usage :Actif

 

 

Historique

La Pyroxénite d’Utsekunapui a été introduite par Mathieu et Bilodeau (2020) pour regrouper les intrusions ultramafiques cartographiées au cours de la campagne de l’été 2016 au nord-ouest du réservoir Manicouagan, dans l’Allochtone. Dans le même secteur, Indares et al. (1993, 1998) ont décrit des lithologies ultramafiques du même type qui montraient les caractéristiques d’un métamorphisme au faciès des éclogites. Ces intrusions présentent donc un certain intérêt puisqu’elles constituent probalement les vestiges d’écailles tectoniques profondes. Aucune analyse minéralogique avancée n’a toutefois été réalisée pour étayer cette hypothèse.

 

Description

Les affleurements de la Pyroxénite d’Utsekunapui sont constitués de lithologies mafiques mélanocrates à ultramafiques litées. La lithologie dominante est une webstérite magnétique à olivine et grenat. Des faciès mineurs de mélanogabbronorite, de péridotite et de pyroxénite à grenat ont également été reconnus. Ces lithologies sont interstratifées à l’échelle de l’affleurement. Certains niveaux présentent une texture préservée de cumulat. Les roches sont généralement massives, homogènes, grossièrement grenues et mégacristiques. La roche arbore une patine brun sombre et une couleur rose et vert sombre en cassure fraîche. La surface des affleurements présente par endroits un aspect en peau d’éléphant associé à des crêtes de magnétite. Des niveaux décimétriques à métriques comportent des cristaux grossiers à très grossiers d’olivine en relief négatif et d’orthopyroxène en relief positif, interprétés comme des reliques de cumulats. Les webstérites contiennent de 35 à 65 % d’orthopyroxène, de 15 à 30 % d’olivine, de 5 à 35 % de clinopyroxène et de 10 à 20 % de grenat. Les phases mineures sont la phlogopite (traces à 15 %), le plagioclase (moins de 5 %), l’hercynite (traces à 1 %), les carbonates interstitiels et les minéraux opaques granoblastiques (jusqu’à 5 %). Localement, les mégacristaux d’orthopyroxène sont entourés d’une couronne de cristaux équigranulaires d’orthopyroxène et d’amphibole recristallisés, associés plus rarement à des carbonates, de l’olivine ou du clinopyroxène. L’orthopyroxène contient des lamelles d’oxydes disposées le long des clivages. Certains affleurements sont altérés, comme en témoigne le remplacement partiel ou total de l’olivine par l’iddingsite et la serpentine et la présence de lattes de phlogopite dans la matrice.

Les différents minéraux montrent des signes de déformation (extinction roulante et formation de sous-grains) et de recristallisation (structure polygonale). La foliation est marquée par la phlogopite lépidoblastique et, plus rarement, par l’alignement des autres minéraux.

 

Épaisseur et distribution

La Pyroxénite d’Utsekunapui se présente sous la forme d’intrusions oblongues et litées d’épaisseur décamétrique à hectométrique. Elle se distingue généralement assez facilement sur la carte aéromagnétique. La roche est exposée sur des affleurements de 10 à 30 m de longueur sur les berges de la rivière Seignelay. L’unité est systématiquement associée aux corridors de déformation majeurs.

Datation

Aucune.

Relation(s) stratigraphique(s)

La Pyroxénite d’Utsekunapui est couramment associée à d’autres roches intrusives juvéniles injectées dans le corridor de déformation bordant l’Anorthosite de Seignelay, telles que la Suite de Sacoche. Considérant l’intensité de la déformation transposant les contacts, il n’a pas été possible de déterminer la nature de la relation entre ces deux unités.

Paléontologie

Ne s’applique pas.

Références

Auteur(s)TitreAnnée de publicationHyperlien (EXAMINE ou Autre)
INDARES, A.Eclogitized gabbros from the eastern Grenville Province: textures, metamorphic context, and implications. Canadian Journal of Earth Sciences; volume 30, pages 159-173.1993Source
INDARES, A. – DUNNING, G. – COX, R. – GALE, D. – CONNELLY, J.High-pressure, high-temperature rocks from the base of thick continental crust: Geology and age constraints from the Manicouagan Imbricate Zone, eastern Grenville Province. Tectonics; volume 17, pages 426-440.1998Source
MATHIEU, G. – BILODEAU, C.Géologie de la région nord-ouest du réservoir Manicouagan (SNRC 22N06, 22N11, 22N14 et 22N10). MERN; 36 pages, 1 plan.2020RG 2018-05

 

 

30 juillet 2018